20Yverdon hors jeu, champ libre pour Saint-Prex!
A cinq matchs de la fin, Girardet et Saint-Prex conservent toutes leurs chances de monter: à condition de tout gagner! Photo: Moesching
Le club d’En Marcy a su renverser la vapeur au dernier moment. Mais il lui faudra un exploit XXL pour monter.
Après avoir battu ses deux adversaires directs (Yverdon et Grand-Saconnex), où s’arrêtera Saint-Prex à cinq matchs du verdict? La réponse est impossible à donner, tant la fin de saison sera serrée pour les hommes d’Admir Bilibani qui doivent encore «se coltiner» le leader, Servette, mais surtout des formations de bas de classement, ce qui offre des perspectives intéressantes.
Reste que la grosse nouvelle de la semaine est la confirmation qu’Yverdon II ne pourra pas monter, comme vient de le confirmer l’ASF après avoir beaucoup tergiversé et notamment assuré dans ce journal que la montée serait possible.
Mais un règlement très compliqué interdit à une « deux » de jouer en première ligue sauf exceptions que les Nord-vaudois ne satisfont pas. Tellement compliqué qu’il sera abrogé la saison prochaine, ce qui fait les affaires du club de Marcy… à condition d’en profiter.
Car les Saint-Preyards devront avant tout compter sur eux-mêmes, car ils sont une… petite dizaine de poursuivants à quelques points seulement. Yverdon hors course, cela signifie aussi que des clubs qui pouvaient s’imaginer largués se voient offrir une nouvelle chance de monter, à condition de dépasser Saint-Prex. Vous suivez?
Tout gagner!?
Indécis depuis la première journée, le championnat le sera donc probablement jusqu’à la dernière seconde, d’autant que CS Italien – qui doit affronter tant Saint-Prex qu’Yverdon – vient de s’inviter dans la lutte après son match en retard.
C’est dire que le futur promu devra sans doute tout gagner d’ici le 11 juin.
L’article qui fait les affaires de St-Prex
La teneur de l’alinéa 2 de l’article 110 du règlement de jeu de l’ASF est en effet sans équivoque: «La deuxième équipe (actifs hommes) d’un club de SFL ou de Promotion League qui ne dispose pas d’une équipe M21 au sens du présent règlement ne peut pas évoluer dans une ligue supérieure à la classe de jeu suivante: si le club participe avec une équipe au championnat M15: 2e ligue interrégionale; tous les autres clubs: 2e ligue régionale.»
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Echichens a-t-il atteint son apogée?
Après une année riche en émotions et en résultats, le club bleu et blanc se retrouve actuellement avec trois formations actives à un degré inédit. Les fruits d’un travail de longue durée.
Le FC Echichens, petit club du district morgien est devenu l’un des meilleurs dans les alentours. Guidé par son équipe phare en 2e ligue inter, ce dernier n’a cessé d’évoluer grâce aux joueurs de la région et au staff qui s’en occupe. «Au sein du FC Echichens, nous n’avons que les jeunes comme but et comme pilier, explique Fabio De Almeida (médaillon), coach de la première équipe. Nous n’avons pas d’argent à investir sur quelques phénomènes. Nous préférons favoriser un maximum la progression des talents issus du groupement Foot Région Morges (FRM) et des environs.»
Une belle philosophie qui semble porter ses fruits, puisque c’est la cinquième année consécutive que les Echichanais évoluent en 2e ligue interrégionale. «Cette saison s’annonce difficile et intéressante. On ne connaît pas bien les formations du groupe, mais l’on sait que pas mal d’entre elles visent la promotion. Il va falloir travailler encore plus dur que les années précédentes pour réussir à se hisser dans la première partie du tableau, annonce le tacticien des bleu et blanc. C’est une bonne chose d’avoir une 3e ligue derrière. Elle sert de réserve et permet aux jeunes ou à ceux qui reviennent de blessures de jouer à un joli niveau avant de nous rejoindre.»
Cette stabilité au sein du club et de son équipe, c’est ce qui a permis la réussite du FC Echichens selon Fabio De Almeida. «Il faut être dans le vestiaire pour comprendre vraiment ce qui fait notre force. Les gens se sentent intégrés et aiment l’ambiance qui règne au sein du groupe. Je ne sais pas si on peut trouver ça ailleurs. C’est pour cela que sans mettre d’argent en jeu, on arrive à rivaliser avec des grosses équipes. On se bat tous pour le même objectif et pour les mêmes couleurs. C’est la meilleure des motivations.»
Pour les jeunes
À la tête du club, Michel Cruchon a une philosophie qui tourne autour des jeunes et de leur formation. Ce dernier remercie le bon travail du groupement de la région et essaie d’offrir les meilleures conditions possible pour poursuivre leur progression. «On récupère beaucoup d’excellents joueurs qui sortent de FRM. C’est pour cela qu’il est important que cette association perdure, explique le président. Il est vrai que nous avons subi un petit creux ces dernières années, notamment avec le départ de Forward Morges. Toutefois, nous avons reconstruit le comité et essayons de redémarrer sur de bonnes bases. Cette formation est un élément principal pour la réussite des clubs du district.»
Pour preuve de la qualité qui sort du groupement, la deuxième équipe echichanaise, essentiellement portée par des jeunes, a réussi sa promotion en 3e ligue. «Par chance, les meilleurs sont assez attirés par notre formation phare. Si on les juge encore trop immatures, on peut désormais leur offrir une place de «stagiaire» qui consiste à s’entraîner avec la Une et jouer avec la Deux, explique Michel Cruchon. C’est une bonne manière de progresser et de pouvoir faire ses preuves en même temps.»
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Humilité
Avec une situation confortable, le FC Echichens semble avoir atteint une forme d’apogée. Une impression confirmée par les propos empreints d’humilité du président. Non, au Grand Record, on ne se risque pas à une arrogance, qui fait tout sauf partie de l’ADN du club. «À la base, je ne pensais pas voir un jour notre première équipe évoluer en 2e ligue interrégionale. C’est pourquoi rester dans cette position est déjà un joli plafond. On ne dira jamais non à une éventuelle montée, mais on se plaît dans cette ligue et c’est une bonne chose. Ce qui est sûr, c’est que l’on n’est pas prêt de mettre de l’argent pour prétendre à une éventuelle promotion.»
Il est difficile de donner tort à Michel Cruchon et à sa vision des choses: ne dit-on pas qu’on ne change pas une équipe qui gagne?
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