Le JDM à Paris, jour 9: Une journée olympique! | Journal de Morges
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Le JDM à Paris, jour 9: Une journée olympique!

Le JDM à Paris, jour 9: Une journée olympique!

Mardi, lors de la conférence de presse, Zoé m'avait promis un selfie avec une médaille. Mission accomplie! Photo: Rempe

Durant dix jours, le Journal de Morges s’exporte à Paris pour vous faire vivre les Jeux olympiques autrement. Un vendredi qui restera gravé dans l’histoire.

Bon autant vous prévenir, avant de débuter ce résumé quotidien, tirez vous un café, installez-vous confortablement parce qu’il pourrait à lui seul se décliner en 3 voire 4 épisodes.

Vous êtes prêts? C’est parti.

Ce matin au saut du lit, la situation était claire: 2 athlètes morgiens, 2 chances de médailles dans deux sports différents – l’aviron et le BMX – situés à 60 km d’écart de part et d’autre de Paris. Une finale est à 12h, l’autre à 20h. Vous voyez le topo?

C’est donc avec la certitude que cette journée allait être longue et intense que je me lève, à 8h tapantes, direction: Vaires-sur-Marne pour y suivre la finale d’aviron où Raphaël Ahumada vise une médaille avec son coéquipier Jan Schäuble.

Sur place, je retrouve le fan club du Forward Rowing, venu en nombre et prêt à faire du bruit. Dans les gradins, on peaufine les drapeaux suisses sur les joues et on s’applique à écrire un grand RAPH sur un immense drapeau helvétique. « On va faire une médaille c’est sûr », affirme Guillemette Rolland, membre du club.

« On va faire du bruit, ils vont nous entendre et ils vont gagner », appuie un autre membre. « ça devrait le faire mais, aux Jeux olympiques il faut se méfier, il y a toujours un lapin qui peut sortir du chapeau », met en garde Neville Tanzer, président de la Fédération suisse d’aviron. Et Frédéric Giannini, le président du club de lui répondre: « Je me réjouis de voir ce que donnent les Grecs en vrai… »

Depuis la tribune de presse, je peine à rester calme. Le stress monte… Quelques minutes avant la finale de Raphaël, le bateau suisse du double de pointe sans barreur remporte la médaille de bronze. De très bon augure, pense-t-on tous.

L’heure arrive et les 6 embarcations s’élancent. La Suisse commence bien, elle est dans les quatre premiers puis… voit trois bateaux se détacher: l’Irlande, l’Italie et… la Grèce, invitée surprise à ces Jeux et à cette finale. La suite on la connait.

Après avoir longuement attendu Raphaël – d’ailleurs je vous assure que ce n’est pas la partie du boulot que je préfère: devoir poser des questions pénibles à un mec qui vient de voir s’envoler son rêve de podium olympique et qui a envie d’être partout sauf ici… c’est pas fun – et essayé de reprendre mes esprits, parce que oui, moi aussi j’étais épuisée d’avoir stressé et d’y avoir cru, je m’installe un peu en salle de presse. Il faut les écrire quand même ces articles!

Pékin express

Aux alentours de 15h20, je me mets en route vers le parking où je retrouve mes confrères Pierre-Alain Schlosser du 24 Heures et Romain Bory de La Côte. On doit tous trois se rendre à Saint-Quentin-en-Yvelines pour assister aux courses de Zoé.

Mais tout est sous contrôle, il y a deux bus réservés aux accrédités qui peuvent nous y conduire en deux petites heures. Plus qu’à attendre le TC 044 qui va arriver d’une minute à l’autre… ou pas.

Après un quart d’heure de retard – ce qui venait de condamner notre correspondance – on décide de suivre Pierre-Alain Schlosser qui prend la décision de trouver un itinéraire bis. Ce dernier consiste à aller à pied jusqu’à une gare, puis de prendre deux trains différents qui doivent nous mener, théoriquement au vélodrome national de Saint-Quentin.

On se met donc en route.

 

Je vous passe le détail du nombre d’arrêts, de gares, de métros et de trains, je vous dirai simplement qu’après 2h30, on a fini par arriver à destination. Pile à l’heure d’ailleurs pour voir la famille Claessens dans la file d’attente pour rentrer au stade en train de discuter avec… les cyclistes de Romanel-sur-Morges! ça pour une coïncidence! « C’est quand même grâce à Vincent (ndlr: Claessens) qu’on a eu des billets, ça valait bien une bière », lance Yvan Cottier, jovial.

Après une petite photo, direction la tribune de presse!

Là encore, je passe sur le déroulement des courses, que vous pourrez retrouver ici. Moi ce que je veux vous raconter c’est les coulisses de cette merveilleuse médaille.

Tout d’abord, on nous avait averti d’être prêt dans la zone mixte pour que les athlètes passent directement après leur course. Du coup, forcément, après la finale des hommes (un triplé français, je vous laisse imaginer la folie que c’était dans ces gradins), on quitte immédiatement nos places pour aller dans cette zone qui se trouve derrière le deuxième virage de la piste donc autant dire qu’on ne verra RIEN.

Heureusement il y a une télé et, de vous à moi, je vous avoue que la neutralité journalistique n’a pas existé une seule seconde durant cette finale. J’étais au milieu de tous mes confrères en train de hurler et d’encourager Zoé… un moment d’égarement, mais pour une médaille olympique on a le droit non?

Zoé est arrivée et là j’ai dû me frayer un chemin entre tous les bras tendus avec des micros (c’est fou comme il y avait moins de monde hier!) pour la féliciter. Parce qu’il faut quand même réaliser que, depuis ses premières courses, le Journal de Morges est là. Ses victoires, ses défaites, on a toujours été en contact et se dire qu’elle arrive là, médaillée olympique, ça fait un petit quelque chose de voir tout ce chemin parcouru. Une petite… non allez une GRANDE fierté!

Et puis il y a ces scènes de joies, ses parents, ses frères et soeurs, tellement émus et heureux. Être le témoin de tout ça a quelque chose de profondément gratifiant. Voir la fierté dans les regards, la joie dans les yeux et les mains qui tremblent. Bref, le sport a tous ces pouvoirs et les Jeux décuplent encore ces sensations.

À l’heure où j’écris ces lignes, ma journée entame sa 20e heure, j’en ai plein les baskets – et dieu sait que les quatre étages menant à mon appartement étaient longs – mais la ferveurs et les émotions vécues aujourd’hui et spécialement ce soir sont une récompenses qui fait tout oublier… ou presque, car mes yeux, eux, n’oublient apparemment pas de se fermer.

Bravo Zoé!

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