Débat fair-play malgré les premières piques!
Organisé par La Télé et co-animé par le rédacteur en chef du Journal de Morges, le 2e débat des candidats à la Municipalité a donné lieu à quelques escarmouches.
L’intégration des nouveaux habitants, la densification et l’avenir du Parc des Sports. Dans un débat express (45 minutes au total) sur la chaîne vaudoise La Télé, les onze candidats à la Municipalité de Morges – répartis entre deux groupes – ont pu affiner leur position sans toutefois pouvoir véritablement les développer.
Parmi les sorties marquantes, il faut relever une esquisse de programme délivrée par Laure Jaton (PS) – très à l’aise durant cette campagne – sur sa volonté d’appuyer les commercants entre la vieille ville et la gare, avec par exemple «la création d’un petit marché à la rue Centrale ou un règlement pour empêcher les vitrines vides». Ce à quoi la PLR Mélanie Wyss a répliqué: «C’est de la souplesse et de la flexibilité qu’ont besoin nos commerçants, pas des contraintes administratives!»
La tirade de D. Guarna
En retrait il y a une semaine, David Guarna (Entente) est sorti de sa réserve dans une tirade à la François Hollande (ndlr: rappelez-vous «Moi président!») pour fustiger un certain immobilisme de la majorité en place. «On ne parle que des nouveaux habitants, mais moi je pense aux 15000 qui sont là depuis toujours. En vingt ans de majorité de gauche, leur qualité de vie s’est-elle améliorée, en vingt ans les impôts ont-ils baissé, en vingt ans… », a-t-il asséné en étant presque étonné par sa propre audace, avant de se faire plus discret.
Sa colistière Laetitia Bettex maîtrise clairement l’exercice – c’est peut-être celle qui s’y prépare le mieux – mais elle peine à se démarquer des positions municipales, applaudissant à l’idée de tenir les «Assises du sport» plutôt qu’une approche plus directe pour dessiner la piscine couverte que tous les candidats semblent appeler de leurs vœux.
Entente cordiale
Si le syndic Vincent Jaques (PS) et Sylvie Podio (Verts) donnent l’impression de ne pas pouvoir être inquiétés dans les urnes, il en va de même pour les PLR Mélanie Wyss et Jean-Jacques Aubert, qui se montre plus tranchant en débat que lors des soirées du Conseil.
Ce quatuor semble intouchable, alors que la donne semble plus ouverte pour les trois autres places, même si Laure Jaton se distingue incontestablement. C’est moins évident du côté de Philippe Deriaz (PS), un peu seul pour défendre son bilan en matière d’infrastructures sportives, alors que le PLR en a fait sa cible privilégiée, notamment au Conseil communal. «La piscine couverte sera ma priorité dès le 1er juillet», essaie de rassurer l’intéressé, victime collatérale du PPA qui n’était pas le sien évidemment.
Droite ou gauche?
Si une certaine logique est respectée, la «dynamique de gauche» devrait entraîner Pascal Gemperli (Vert-e-s) dans le bon wagon. Mais la stratégie à deux listes pourrait aussi voir les listes socialistes sortir en tête et être panachées avec l’ajout – par exemple – de Laetitia Bettex, qui se garde bien de se positionner trop sur la droite de l’échiquier politique, même si elle devrait logiquement s’associer au PLR en cas de probable second tour, elle qui serait un atout incontestable sur une liste aux côtés de Laurent Pellegrino (PLR), lequel se montre le plus sévère avec les élus en place à ce stade.
RETROUVEZ LA PRÉSENTATION DE CHAQUE CANDIDAT/E
Reste enfin Jean-Pierre Morisetti, l’UDC qui devrait être le «tonton flingueur» de la majorité mais dont la bonhomie et le plaisir d’être de la partie l’empêchent de se montrer trop critique, lui qui salue même parfois le bilan «de l’ancienne Municipalité» sur certains dossiers!
«Nous ne sommes pas toujours d’accord!»
Une question presque anodine – hors des deux thèmes prévus – à légèrement agacé plusieurs des élus en place, à savoir si le fait «de les voir toujours d’accord entre eux était un atout ou un frein à l’émulation. «Nous avons des débats très nourris au sein du collège et défendons nos positions avec fermeté, a plaidé Mélanie Wyss. Mais une fois que les décisions sont prises, nous les défendons collectivement au service des Morgiens».
Sylvie Podio a confirmé les propos de sa collègue en ajoutant à l’adresse des journalistes «que vous n’êtes pas présents dans les séances de la Municipalité pour savoir ce qu’il s’y dit» et donc en tirer de telles conclusions. Dont acte!
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