Un quart des Vaudois immunisés contre le coronavirus | Journal de Morges
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Un quart des Vaudois immunisés contre le coronavirus

Un quart des Vaudois immunisés contre le coronavirus

Photo: KEYSTONE/Laurent Gillieron

25% des Vaudois ont actuellement des anticorps contre le coronavirus. C’est ce que révèlent les résultats préliminaires du troisième volet de l’étude menée par Unisanté, dans le cadre du programme national de recherche Corona Immunitas.

Menée depuis le début du mois de mai par Unisanté auprès d’échantillons représentatifs de la population vaudoise, l’étude SérocoViD fait partie du programme national de recherche Corona Immunitas*. En mesurant le taux d’anticorps dans le sang, cette étude permet d’estimer la proportion de la population qui a développé des défenses immunitaires, que ces personnes aient été infectées ou vaccinées. Elle a pour objectif de comprendre la manière dont le coronavirus se transmet au sein de la population, afin d’aider les autorités politiques et de santé publique à prendre les mesures adéquates de lutte contre l’épidémie.

Un quart des Vaudois infectés

Les résultats préliminaires de l’étude SérocoViD révélaient le 8 juin que 7% des Vaudois·e·s avaient été infecté·e·s par le coronavirus et avaient développé des défenses immunitaires. Un chiffre qui s’élevait à 17% en novembre, au pic de la deuxième vague, pour atteindre 25% début février, un·e Vaudois·e sur quatre ayant désormais développé des défenses contre le coronavirus. Ces derniers résultats portent sur un échantillon de plus de 1000 personnes âgées de plus de 15 ans. Les participant·e·s ont été tiré·e·s au sort dans le registre de la population de l’Office Fédéral de la Statistique.

Toutes les classes d’âge en partie protégées

Le taux d’infection naturelle des adultes de 20 à 40 ans (27%) n’est plus que légèrement supérieur à celui des adolescent·e·s (25%), mais reste plus élevé que celui des personnes de plus 65 ans (18%), les différences s’étant nettement atténuées par rapport à la première vague. Cela est probablement dû au mélange intergénérationnel plus important pendant la deuxième vague, en particulier durant les fêtes de fin d’année. Grâce à la vaccination notamment, la proportion totale de personnes protégées monte à 21% chez les personnes âgées de 65 à 75 ans, et à 28% chez les personnes de plus de 75 ans (hors EMS).

Frein contre une troisième vague ?

Si les données statistiques de l’été ont donné l’impression d’une faible transmission du virus, la maladie se transmettait en réalité à bas bruit, mais suffisamment sérieusement pour que le nombre de personnes infectées augmente de façon exponentielle dès la fin de l’été, passant d’un Vaudois sur quinze ayant développé des anticorps à un Vaudois sur six au milieu de la deuxième vague, et maintenant un Vaudois sur quatre.

Cette immunité populationelle partielle devrait permettre, en complémentarité du programme de vaccination, de freiner significativement l’épidémie et d’éviter une troisième vague. Elle n’est cependant pas suffisante pour contrôler durablement l’épidémie. Vacciner largement la population est à ce titre indispensable, en commençant par les personnes les plus vulnérables.

*L’étude SérocoViD d’Unisanté fait partie du programme national de recherche Corona Immunitas de l’Ecole Suisse de Santé Publique (SSPH+) visant à déterminer l’immunité au SRAS-CoV-2 au sein de la population suisse. Ce programme fournit aux politiciens des données épidémiologiques fiables permettant d’éclairer les décisions relatives aux mesures appropriées et efficaces à prendre pour protéger la population. En outre, il soutient la prévention de nouvelles vagues d’infection et par ce biais, également la surcharge du système de santé suisse.

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