Un million de Vaudois en 2044
Selon le scénario moyen, que Statistique Vaud considère comme le plus probable, la population vaudoise franchirait le cap du million d’habitants en 2044 et atteindrait 1’045’000 résidents en 2050.
C’est le premier résultat de l’étude très complète et novatrice dans sa méthodologie qu’a présenté mardi le conseiller d’Etat en charge de la statistique et les démographes du Canton. Ainsi, avec un taux de croissance annuel moyen de +0,8% entre 2020 et 2050, l’évolution de la population vaudoise serait plus lente que pendant ces 20 dernières années (+1,4% en moyenne). Tous les scénarios prévoient une nette accélération du vieillissement démographique, avec l’arrivée à la retraite des générations de la seconde vague du baby-boom.
Statistique Vaud réalise périodiquement des perspectives démographiques à des fins de planification et d’aide à la décision. Publiée ce jour, la dernière étude propose trois scénarios cantonaux pour la période 2021-2050, en fonction d’une série d’hypothèses concernant l’évolution de la mortalité, de la fécondité et des migrations. Ces hypothèses tiennent compte des tendances passées comme de réflexions prospectives. Elles servent à alimenter un nouveau modèle de projection mis au point l’an dernier par les statisticiens vaudois. Les perspectives qui en ressortent se caractérisent notamment et de manière inédite par la distinction des résultats selon l’origine suisse ou étrangère de la population, et par une régionalisation de ces mêmes résultats selon plusieurs découpages possibles.
Le scénario moyen prévoit un million de Vaudoises et de Vaudois en 2044 et une croissance démographique totale de +229’000 personnes entre 2020 et 2050. Le solde migratoire (excédent des arrivées sur les départs) expliquerait les deux tiers de cette progression (+151’000 personnes) et le tiers restant serait dû au solde naturel (excédent des naissances sur les décès). Dans le scénario haut, le million d’habitants serait franchi dès 2038 avec un taux de croissance annuel moyen de +1,1%, tandis que la population vaudoise augmenterait moins vite selon le scénario bas, n’atteignant que 967’000 personnes en 2050 suivant un taux annuel réduit à +0,6%.
Dans les trois scénarios, la population étrangère du canton progresserait plus rapidement en terme relatif que la population de nationalité suisse. D’après le scénario moyen, les étrangers passeraient ainsi de 33% de la population totale en 2020 à 35% en 2050. Par ailleurs, les trois scénarios anticipent un ralentissement net de la croissance de la population active (les 20-64 ans) qui se situerait entre +0,3% et +0,8% annuellement contre +1,5% ces 20 dernières années. La part des actifs dans la population diminuerait ainsi de manière significative, passant de 62% en 2020 à 57% en 2050 dans les trois scénarios.
Le recul relatif de la population d’âge actif s’expliquerait notamment par la nette accélération du vieillissement démographique, sous l’effet du passage à la retraite d’ici 2035 des générations nombreuses nées de 1955 à 1970. Le nombre de séniors dans le canton passerait rapidement de 135’000 en 2020 à un effectif compris entre 229’000 et 248’000 personnes en 2050. De même, leur proportion dans la population augmenterait, passant de 16,5% en 2020 à 22% voire 24% en 2050. En particulier les personnes de 80 ans et plus feraient plus que doubler en 30 ans, passant de 38’000 en 2020 à 85’000 ou même 93’000 en 2050 selon les scénarios.
La régionalisation désormais possible des scénarios cantonaux tient compte des différences démographiques régionales ainsi que des impacts du plan directeur cantonal. Suivant le scénario moyen, le sous-arrondissement de Romanel et les districts de Broye-Vully, de Nyon et du Gros-de-Vaud connaîtraient les hausses démographiques relatives les plus importantes, avec des taux de croissance annuels moyens compris entre +1,1% à +1,4% sur la période 2020-2040. La Ville de Lausanne atteindrait 157’000 habitants en 2040, avec un certain ralentissement de croissance qui la placerait au-dessous de la moyenne cantonale. Toutefois, la tendance actuelle à la diminution de la part de la population vaudoise vivant dans une agglomération pourrait s’atténuer, voire s’inverser avant 2040.
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