Trois ans après l’explosion de la vente directe liée à la pandémie, le bilan est mitigé pour les maraîchers de la région. Avec l’inflation et la crise énergétique en toile de fond.
L’euphorie n’aura duré que quelques mois. C’est le constat sur lequel les maraîchers de la région semblent s’accorder, trois ans après le début d’une pandémie de coronavirus qui avait dopé leurs activités d’une façon aussi soudaine qu’inattendue.
«Les ventes de mon self-service avaient quadruplé», se souvient Dominique Gay, agricultrice au domaine de la Condémine à Colombier. «J’avoue que je ne m’étais pas fait trop d’illusions; je me doutais que ça n’allait pas durer.» Si la fréquentation est effectivement retombée six mois plus tard, Dominique Gay estime qu’elle est néanmoins 10 % plus élevée qu’avant l’arrivée du virus. «Je pense que c’est parti pour continuer; les clients que j’ai gagnés, je les ai vraiment gagnés», se réjouit l’agricultrice. Ses ventes de paniers en livraison, en revanche, ont considérablement baissé. «Avec le télétravail, les familles ont déménagé en périphérie. On a perdu énormément de clients en ville. Dans l’ensemble, j’y ai sans doute plus perdu que gagné, mais je n’y vois pas que du négatif.»
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«Les gens ont repris leurs habitudes»
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