La «croisée de l’enfer» est sécurisée | Journal de Morges
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La «croisée de l’enfer» est sécurisée

La «croisée de l’enfer» est sécurisée

La croisée est désormais régie par des feux. Photo: Rempe

Depuis le début de la semaine, des feux de signalisation régissent le carrefour du village que beaucoup jugent dangereux.

C’est une croisée flambant neuve que l’on peut découvrir depuis lundi après-midi. Le revêtement de la route a été refait, les marquages au sol aussi et les feux sont enfin fonctionnels. De quoi clore un chapitre qui aura fait débat, non seulement au sein du village, mais aussi dans toute la région.

Et il aura fallu du temps pour que cette installation se concrétise. C’est suite à un rapport cantonal effectué sur la période 2013-2015 que la Municipalité s’est penchée plus en profondeur sur le problème. Les chiffres étaient alors impressionnants et sans appel: avec une charge de trafic de 5000 véhicules par jour sur la route de l’Etraz et 4400 sur l’axe Apples-Morges et plusieurs accidents recensés lors de ces dix dernières années, le carrefour est considéré comme un «point noir» cantonal.

En octobre 2017, l’exécutif de Bussy-Chardonney soumet à son Conseil général un préavis demandant la pose de feux provisoires à la croisée, dans le but de tester ce système, le seul possible. «C’est la seule chose réalisable, expliquait à l’époque Frédéric Ambresin, alors municipal du village. Un giratoire serait idéal, mais la configuration de la croisée ne s’y prête pas, il n’y a pas assez de place et les routes sont légèrement décalées, ce qui empêche cette construction.» L’organe délibérant approuve cette proposition à une large majorité.
Place donc à une période de test d’un mois en mars 2018. Concluante, cette phase a donc fini par déboucher sur un préavis demandant l’installation définitive de feux de signalisation à la croisée des routes de l’Etraz et de Chardonney.

Décision prise

Le 16 septembre 2020, le Conseil général tranche pour… trois voix en faveur de la proposition municipale. 2013-2021, il aura fallu de nombreuses années pour que ce projet se réalise. Et, comme un symbole, c’est quelques jours avant la fin de la législature, au moment où Bussy-Chardonney va se fondre dans Hautemorges, que ces feux se sont allumés.
Le canton avait incité la Municipalité à agir, les citoyens ont pris leurs responsabilités, reste désormais à savoir si, sur le long terme, cette solution satisfera le plus grand nombre. Certains habitants des villages voisins craignant déjà que le trafic ne se reporte sur d’autres tronçons afin d’éviter l’attente aux feux.

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