Cure de jouvence pour le plongeoir
L’installation qui fait la fierté du village va déménager pendant plus de deux mois afin d’être remise en état. Le bout du tunnel pour un dossier qui avait fait débat.
Le plongeoir de Saint-Prex fait la fierté des habitants du village depuis plus de 60 ans. Or, ces derniers vont devoir s’en passer… pendant deux mois. En effet, la structure va subir un «rafraîchissement». Pour ce faire, l’entreprise mandatée pour l’opération va la desceller de sa base et l’emmener sur une barge (ndlr: bateau à fond plat) jusqu’à Villeneuve. «Cela semble vraiment être la bonne formule et les réactions lors du Conseil communal nous le confirment», se félicite Anouk Gäumann, la municipale en charge notamment de l’environnement et des espaces publics.
Ces dernières années, la mythique installation avait fait parler d’elle au sein de l’organe délibérant. En effet, en septembre 2020, la Municipalité de Saint-Prex avait demandé plus d’un million de francs afin de sécuriser le plongeoir qui ne satisfaisait plus aux exigences. Une proposition qui avait suscité un vif débat, obligeant même l’Exécutif à renvoyer le préavis à la commission chargée d’examiner le dossier.
Cette dernière avait ensuite consulté un professeur de l’EPFL qui avait conclu que «la profondeur d’eau actuelle de 3,10 mètres pendant la saison de baignade était suffisante». Un avis qui avait entraîné la validation d’un montant de 180 000 francs pour des travaux de réfection.
L’entier de la structure métallique ainsi que les planches en bois vont maintenant aller faire peau neuve dans les chantiers navals du bout du lac. «Nous allons également ajouter un indicateur de la profondeur afin de rendre les gens attentifs. Les zones de saut seront à nouveau indiquées avec des peintures vertes et rouges et il y aura aussi des bouées qui vont délimiter l’aire d’arrivée», précise Anouk Gäumann.
Une remise à neuf qui permet donc de satisfaire aux normes de sécurité tout en pérennisant l’identité visuelle du plongeoir saint-preyard. «On n’a jamais eu d’accident sur ce plongeoir, le risque zéro n’existe pas et on en est conscient. Selon moi, le danger le plus important est qu’une personne saute sur quelqu’un d’autre, mais pas la profondeur, ce que le professeur de l’EPFL nous a démontré dans son rapport en 2021», justifie la membre de l’Exécutif.
Les Saint-preyards devront donc se passer de leur plongeoir préféré pendant un peu plus de deux mois, mais qu’ils soient tranquilles, ils devraient le retrouver pour les beaux jours. «Il devrait nous revenir par barge début juin», se réjouit Anouk Gaümann.
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