Bienvenue aux dames!

Jean-Claude Rochat a pris sa retraite après avoir servi durant 37 ans dans le corps de police. Mais il coiffe bien d’autres casquettes.

Si, le 21 juin, s’est ouvert une nouvelle saison des Caf’Conc’, c’est à Jean-Claude Rochat que les habitués du préau du Bluard le doivent: quand Marcel Beaud et son équipe ont annoncé qu’ils renonçaient à organiser ces concerts des vendredis estivaux, Jean-Claude Rochat, plus souvent désigné sous le sobriquet de «JR», a été de ceux qui ont pensé: «Pas de ça Ninette!» Et c’est sous son impulsion qu’un nouveau comité s’est constitué, présidé par Steven Kubler.

Ce fait illustre ce qu’est JR: un bon samaritain toujours prêt à rendre service à son prochain. C’est d’ailleurs ce qui a conduit ce Birolan à devenir plus Morgien que la plus certifiée des Zizelettes.

Né en 1961, JR passe son enfance à Bière. À 16 ans, il entre à La Poste de Morges où, avec un statut de «sans lieu d’emploi déterminé», il est appelé à effectuer des remplacements dans de nombreuses communes de la région. «Il y avait de nombreuses tournées à mémoriser. Et cela m’a permis de connaître beaucoup de monde!»

Au nombre de ses collègues, il y a le populaire Dédé Chatenoud. Qui deviendra son beau-père quand (le 8 du 8 1988) il marie sa fille Annick. «Avec cette union, j’ai épousé la moitié de la ville de Morges!» plaisante JR en faisant allusion à la notoriété de la famille Chatenoud.

À la police

Samaritain formé à Bière, Jean-Claude Rochat avait émis le vœu de devenir ambulancier à la Police de Morges. Il y entre fin 1982, engagé par André Vienet, le premier des sept municipaux directeurs de police qu’il a connu durant sa carrière. Marc Jotterand commande un corps qui compte une vingtaine de collaborateurs, staff administratif compris.«Aujourd’hui, nous sommes plus de 80!» confie celui qui a servi sous trois commandants et qui a fréquenté quatre lieux de travail.

Agent, ambulancier, chef d’une brigade de police-secours, JR a ensuite passé 18 ans à la Police du Commerce. Ce qui lui a valu d’être maître de cérémonie lors de services funèbres, mais aussi de promener sa haute silhouette sur le marché où – tout comme Jean-Marc Emery auquel il a succédé à la présidence de l’Abbaye des Amis de Morges – il distribuait des bises à la gent féminine. Tout en remplissant – est-il besoin de le préciser? – les tâches liées à la fonction.

«Quand j’étais agent, je n’étais pas un grand dénonciateur: je n’avais pas souvent le stylo dehors. Le commandant Jotterand m’avait dit: Si tu mettais autant d’amendes que du donnes de bises dans la rue, la commune serait riche!» D’autres distribuent plus d’amendes que de bises. Qui a dit hélas?

«Si c’était à refaire, je referais le même choix professionnel. J’ai eu une belle évolution dans ma carrière. Mais il ne faut pas avoir peur de donner de sa personne et ne pas compter ses heures!»

Homme engagé

Donner de sa personne, JR sait ce que cela veut dire: outre la présidence de l’Abbaye, il est depuis plus d’un quart de siècle membre du comité du Sauvetage. Vice-président, il collabore avec son beau-frère, Philippe Bonzon, qui tient la barre d’une société au sein de laquelle les enfants de JR, Lionel et Fanny sont, respectivement, responsable de la formation et secrétaire.

Et c’est Philippe Bonzon qui a amené JR et les siens à intégrer la Guggenmusik yverdonnoise «Les Cradzets». Mais les goûts musicaux de notre homme sont éclectiques. Preuve en est qu’il est membre du comité du Paillote Festival. Et il vient d’être appelé à faire partie du groupe de travail qui prépare le jubilé, l’an prochain, de la Fête de la Tulipe. Encore dois-je préciser que la liste est incomplète.