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Avis de redoux pour la betterave

Avis de redoux pour la betterave

Christian Croisier, syndic de Ballens, consacre environ 20% de ses terres à la culture de la betterave. Photo: Bovy.

L’arrivée de variétés plus résistantes aux maladies redonne de l’intérêt à cette culture.

L’optimisme est de mise chez les betteraviers suisses. Un optimisme prudent, toutefois, car la culture de betteraves sucrières est, une nouvelle fois, en régression dans le pays: cette année, la surface consacrée à cette racine ne représente plus que 16 000 hectares, alors qu’elle était de 16 500 hectares en 2021 et 21 000 hectares en 2015. Le nombre de producteurs suit la même courbe descendante: ils sont 200 de moins en 2022 (3872 en 2021). On aurait pourtant pu s’attendre à un arrêt de l’hémorragie, avec la décision des chambres fédérales de prolonger les mesures de soutien au sucre suisse. Ce qui se traduit notamment par une augmentation de 5 francs par tonne de betteraves. «La nouvelle est tombée début novembre. C’est tardif, explique Josef Meyer, président de la fédération suisse des betteraviers (FSB). À cette période, la majorité des agriculteurs avaient déjà décidé quelle serait leur rotation de cultures pour 2022.»

Agriculteur et syndic de Ballens, Christian Croisier (photo) confirme que l’exercice 2021 a été moins pénible que le précédent, qui fut particulièrement marqué par la prolifération de maladies et de pucerons notamment. «On retrouve presque les rendements normaux», résume le Ballensard, qui consacre environ 20 % de la surface de son exploitation à la betterave.
Plusieurs éléments ont permis de limiter les dégâts. À commencer par l’autorisation exceptionnelle par la Confédération d’utiliser deux produits phytosanitaires, en remplacement du Gaucho. Cet accord a été renouvelé pour 2022. «C’est de bon augure même si chaque année amène son lot d’incertitudes», confirme Christian Croisier. Lequel précise que si l’usage de ces substances ne se fait pas de gaité de cœur, il est indispensable pour lutter contre les maladies et les insectes. «Aujourd’hui, le monde agricole n’aime plus beaucoup traiter les cultures. Mais tant que nous n’avons pas de semences suffisamment résistantes, il est important d’avoir des solutions en dernier recours, abonde Josef Meyer. Nous bénéficions d’un système d’alerte qui nous a permis d’intervenir au bon moment, de manière ciblée. Cela a été très efficace.»

Quant à la recherche de betteraves davantage endurcies vis-à-vis des maladies, elle progresse. «Pour cette année, nous avons déjà pu dresser une liste des variétés qui se comportent le mieux face au syndrome des basses richesses. C’est une grande avancée, car nous n’avions rien, il y a encore quatre ans», relève encore le président de la FSB Josef Meyer.

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Dimanche, les amoureux du jardinage pourront échanger leurs plus belles plantes à l’occasion du Troc de Jardilisle, qui se déroulera traditionnellement dans le parc du château. Et pour marquer le coup de la dixième édition de la manifestation, les organisateurs ont vu les choses en grand. En effet, six conférences sont programmées et toucheront des thématiques aussi variées que la culture sur butte, l’accueil de la petite faune au jardin ou encore la récolte et la conservation des graines. 

«C’était une grosse organisation qui a duré des mois, mais nous sommes ravis d’accueillir des conférenciers de qualité, notamment la docteure Nathalie Calame, véritable référence dans son domaine, qui parlera des bienfaits du chanvre», se réjouit le coprésident Jean-Marc Auberson. Niels Rodin, ancien banquier devenu agrumiculteur, sera également présent pour s’exprimer sur sa passion, tandis qu’une initiation de 2h30 au concept de permaculture devrait attirer bon nombre de curieux. 

Allant de pair avec ces séances, des ateliers pour les enfants, un concours du plus beau panier de légumes, une visite du verger et divers stands devraient transformer l’enceinte du monument en un véritable festival dédié à l’art du jardinage. 

Treize ans de club 

Dans le ravissant jardin de Madeleine Chalon, une ribambelle de plantes en pots sont déjà soigneusement étiquetées et prêtes à être troquées. Depuis 2016, l’habitante de Bussy-Chardonney et le Sarrazin Jean-Marc Auberson se partagent la présidence du club Jardilisle, qui compte aujourd’hui une soixantaine de membres. «Il a été fondé en 2006 par une Anglaise, Marion Casselle, qui cherchait des amis pour perfectionner son français», rappelle Jean-Marc Auberson. 

La première édition du troc, quatre ans plus tard, est encore bien éloignée de sa forme actuelle. «C’était tout simple. On se voyait entre nous et on n’allait pas plus loin que la cour du château», indique Jean-Marc Auberson. Cette année, ce ne sont pas moins de trois salles, ainsi que le caveau, qui seront ouvertes pour accueillir les différents colloques. Bien rodés après une décennie d’expérience, les deux septuagénaires sont débordants d’enthousiasme. «On est très confiants et on a déjà la météo de notre côté», sourit Madeleine Chalon.

Place au troc

Au sein de l’espace dédié au troc, les participants passeront tout d’abord par un stand d’accueil, où ils pourront se procurer un bon, en échange d’une plante saine ou de trois francs. «Nous attendons tous types de gens, mais les connaisseurs savent qu’il faut venir de bonne heure pour les plus belles espèces», s’amuse le président. Et si l’événement privilégiait initialement les vivaces, la liste s’est aujourd’hui étendue aux plantes potagères et aromatiques. «Ce sont des choses qui deviennent très à la mode», avance Jean-Marc Auberson, qui est loin d’être un néophyte en matière de potager. 

À lire également: La responsabilité de promouvoir la biodiversité

 

À la recherche de qualité

Afin de s’assurer un nombre suffisant de plantes de qualité, le club s’est appliqué à communiquer l’événement au moyen d’un flyer, qui apporte des conseils aux futurs troqueurs et des informations détaillées sur le programme de la journée. Au final, ce sont près de 650 exemplaires du fascicule, illustré par l’artiste Lisa Bluette, qui ont été distribués dans les ménages de la région. «On a fait un tour des jardins dans un rayon d’environ 20 kilomètres afin de repérer les lieux les plus intéressants, lance Jean-Michel Auberson. C’est-à-dire des endroits où les papillons et les abeilles trouvent leur place».

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Emilie Wyss 30 août 2019
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