À peine enterrée, MyRun4Help renaît de ses cendres

Faire un effort pour une association, voici un phénomène à succès qui a pleinement trouvé sa place dans le district.

Si la course à pied est une discipline de plus en plus pratiquée depuis quelques années, elle répond forcément à un certain individualisme, mais s’accompagne désormais régulièrement d’une main tendue en direction d’une association. 

Que ce soit la MYrun4help, la Night Run ou encore la Super Run qui a eu lieu le week-end dernier à Tolochenaz, les épreuves athlétiques qui reversent les bénéfices pour de bonnes causes connaissent un véritable succès populaire. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour y vivre un agréable moment. «Faire une activité physique tout en se donnant à fond pour aider des gens, avec ses proches, ce sont des instants uniques», estime Séverine Peccatus, directrice générale de la Fondation Jeunesses et Famille qui a organisé la SuperRun qui vient de se conclure avec le sourire. «La journée s’est passée merveilleusement bien. On a rempli notre objectif avec plus de 300 participants et près de 800 personnes en tout. Les familles étaient réunies et ça me fait plaisir de voir que notre pari est réussi», se réjouit Séverine Peccatus. Le bénéfice de cette Super Run n’est pas encore connu, mais la bonne nouvelle c’est qu’une édition sera à nouveau organisée en août 2020.

Bénévolat

Le succès de ces journées est considéré comme le gagne-pain des organisateurs. Car ces courses demandent un travail dantesque aux bénévoles qui les mettent sur pied pour le plus grand bonheur des associations et des coureurs. «C’est vrai que ça prend du temps, mais si ça peut soulager les parents, c’est l’essentiel», assure Bertrand Raemy, fondateur de la MYRun4help de Chevilly, qui estime que le plus important est de voir que l’investissement de toutes ces petites mains sert à quelque chose. «Grâce à cela, la famille de Marilou, qui habite notre village et qui est atteinte de la trisomie 21, a pu s’équiper d’un vélo spécial, et la famille de Yanis, qui est aussi en situation de handicap, a pu aménager une chambre qui correspond mieux à ses besoins.» 

La MYrun4help a depuis l’année dernière bloqué le nombre d’inscriptions à 700 pour éviter des problèmes de sécurité et pour garantir une journée de qualité autour d’une place de village qui n’est pas extensible.

À Morges, la Night Run aura comme invité d’honneur le samedi 2 novembre l’association Mahana for Kids qui vient en aide aux enfants greffés du foie. «Ce qui va être génial, c’est que plusieurs jeunes athlètes transplantés vont pouvoir s’aligner sur 1 km et 2,5 km et je trouve que c’est un très joli message d’espoir pour tous ceux qui sont encore dans la maladie», se réjouit Laurent Savoyen, organisateur de la plus grande course de la Côte qui attend 1500 régionaux.

Place pour tous

Si toutes ces compétitions continuent d’avoir de nombreux participants, le risque serait qu’elles se fassent concurrence entre elles. Pour le directeur de la Night Run, ce n’est pas un danger. «Il y a de la place pour tout le monde, car chaque rendez-vous est unique. Par exemple, nous avons la particularité d’avoir un aspect assez féérique vu que nous sommes à l’approche des fêtes de Noël et que nous attendons la nuit. Les associations sont aussi différentes, donc je pense que la concurrence n’existe pas vraiment dans ce genre de situation.»