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Le Prix Jan Michalski 2022 décerné à Taina Tervonen

Le Prix Jan Michalski 2022 décerné à Taina Tervonen

L'écrivaine et journaliste Taina Tervonen, Photo: DR

L’écrivaine et journaliste est récompensée pour son ouvrage Les fossoyeuses, qui traite du douloureux sujet des charniers en Bosnie-Herzégovine.

Le Prix Jan Michalski de littérature 2022 est décerné à Taina Tervonen pour son ouvrage Les fossoyeuses, paru aux éditions Marchialy en 2021. Il lui a été remis à la Fondation de Montricher mercredi à 11h. L’écrivaine et journaliste se voit décerner une récompense de 50’000 francs, ainsi que deux œuvres du photographe finlandais Pentti Sammallahti choisies à son intention: «Delhi, Inde, 1999» et «Przevorsk, Pologne, 2005», extraites de la série «Des oiseaux», tirages argentiques réalisés par l’artiste.

Le jury a salué «la délicatesse avec laquelle l’auteure, dans un livre incroyablement puissant, se saisit du douloureux sujet des charniers en Bosnie-Herzégovine. Les fossoyeuses met ainsi en lumière la nécessité du travail d’identification des victimes d’une guerre dont les conséquences, délibérément oubliées du reste de l’Europe, perdurent. Entrelaçant enquête de terrain, portraits sensibles, carnet de voyage et histoire culturelle et politique, son récit à la polyphonie subtile offre une compréhension inédite de la situation d’après-guerre dans les Balkans et plus particulièrement du devoir de mémoire, quand nommer les corps permet d’apaiser les cœurs.»

Qui est Taina Tervonen?

Taina Tervonen est née en 1973 en Finlande et a grandi au Sénégal. Aujourd’hui établie à Paris, elle collabore depuis plus de vingt ans avec des médias français et finlandais en tant que journaliste indépendante, et est également traductrice, réalisatrice de documentaires, écrivaine, ou encore conteuse d’histoires vraies, comme elle aime à se qualifier.

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«Paderewski a sa place au Panthéon»

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Malgré une existence hors norme, Ignace Jan Paderewski est souvent plus connu – dans notre région – pour la rue qui porte son nom à Morges que pour son œuvre considérable dans deux domaines principaux: la musique et l’engagement pour l’indépendance de son pays.

Deux activités menées pendant de longues années depuis Morges et sa propriété de Riond-Bosson, mais dont le souvenir doit être entretenu inlassablement par les amoureux de cet artiste. On pense naturellement à la Fondation Paderewski, qui gère le musée désormais revisité avec bonheur au château cantonal, et à l’Association des amis (voir encadré). Si la seconde a besoin de membres, la première a essentiellement besoin de visibilité et de moyens financiers, afin d’assurer ses frais de fonctionnement.

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Ainsi, la visite de l’ambassadeur de Pologne, la semaine dernière, tombait à pic. L’idée du comité étant non seulement de nouer des liens évidents, mais aussi d’avoir une oreille attentive pour contribuer au rayonnement du musée dans ce pays encore très attaché à Paderewski et pourquoi pas obtenir une aide financière.

Jakub Kumoch a semble-t-il entendu le message, sans toutefois en faire état lors de sa visite. «Je suis très reconnaissant à la ville et aux personnalités qui se démènent pour entretenir le souvenir de Paderewski», a-t-il souligné. «Chez nous, il est resté une figure majeure, qui a sa place au Panthéon national. On sent que l’œuvre du musicien est celle qui a le plus marqué hors de Pologne, mais dans notre pays, son engagement pour l’indépendance en fait un homme d’État dont les deux activités sont indissociables. Le rappeler dans un endroit aussi symbolique que Morges, qui a énormément compté à ses yeux, est évidemment très important pour rappeler à travers lui une partie capitale de notre histoire.»

Soutien espéré

Présidente de la fondation, Vera Michalski-Hofmann a beaucoup œuvré pour redonner à Paderewski la place qu’il mérite dans sa ville d’adoption, le musée ayant non seulement fait le saut de la bibliothèque au château, mais aussi de l’ère numérique, avec des casques audio ainsi que des tablettes pour mieux connaître ce musicien qui faisaient des tournées mondiales à l’image des rockstars d’aujourd’hui. «Nous avons reçu beaucoup de soutien pour la réinstallation du musée, mais ceux-ci étaient ponctuels et ne concernaient fort logiquement que l’investissement, si je pense à la Loterie romande par exemple. Nous avons désormais besoin de tous les appuis possibles pour assurer le fonctionnement du musée et avons espoir que la Pologne soit sensible à ce que nous faisons ici.» L’ambassadeur en a pris bonne note, un homme dont l’intérêt – une certaine émotion également – était sincère en se baladant d’un panneau à l’autre de cette belle exposition.

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Sarah Rempe 6 juillet 2018
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