Le poids des larmes

Notre rédacteur en chef Cédric Jotterand revient cette semaine sur un double deuil qui a frappé les sociétés de jeunesse du district de Morges – et des familles entières évidemment – cette semaine et la difficulté d’appréhender cette situation à cet âge.

Mais pour quelle raison le ciel a décidé de nous tomber sur la tête cette semaine? À deux jours d’intervalle, des sociétés de jeunesse du district – et plus encore des familles à qui nous pensons – ont été contraintes d’accompagner une jeune femme et un jeune homme vers le dernier voyage.

Si l’on n’ose se mettre à leur place – comment le pourrait-on? –, on peut toutefois imaginer la douleur qui les accable à un âge où on célèbre la vie et la fraternité, les projets et les promesses du lendemain.

L’injustice, et c’est cruel, vient pourtant de nous rappeler qu’elle rôde au coin de la rue et c’est ce sentiment qu’ils sont nombreux à ressentir au plus profond d’eux-mêmes en ce moment.

Les jeunes devront piocher profond dans la solidarité qui fait la marque de fabrique de ces sociétés soudées, même si la mise à l’épreuve est ici bien rude

Il est cependant bien difficile de l’exprimer et de trouver les mots quand on est directement touché par la mort d’un contemporain, un scénario possible, mais forcément impensable.

C’est dire qu’il leur faudra piocher profond dans la solidarité qui fait la marque de fabrique de ces sociétés soudées, même si la mise à l’épreuve est bien rude.

Il appartient aussi aux plus solides d’entre eux d’encadrer les plus fragiles, car le chagrin et la tristesse ne frappent pas de manière équitable.

À l’inverse du poids des larmes, si lourdes à porter en ces jours de deuil.