Contournement électoral

Depuis quelques semaines, Morges est ouverte en de nombreux endroits. Avec son lot inévitable de perturbations.

On connaissait la valse morgienne, on découvre la valse des tuyaux et des barrières de chantier qu’il est impossible d’ignorer si l’on traverse l’une des rues de la ville. Parc des Sports, Place Dufour, gare, Docteur Yersin ou Pâquis/Charpentiers: tout le monde est à la même enseigne. «Il y en a beaucoup en même temps, c’est indéniable», admet le municipal en charge des travaux Jean-Jacques Aubert. Avant de poursuivre: «Ils sont presque tous liés à la construction de nouveaux quartiers et au développement spectaculaire que connaît notre ville en ce moment.»

On peut certes le comprendre, mais n’y aurait-il pas eu moyen d’échelonner ces travaux alors que la circulation est déjà délicate quand tout va bien? «Aucune Municipalité n’a pour but de cumuler les embûches sur son territoire, mais nous nous retrouvons face à une conjonction involontaire qui est en fait la conséquence de tous les projets lancés il y a plusieurs années, notamment par des privés, et qui au gré des autorisations ou de leur faisabilité ont démarré en même temps. Quand on sait que les premiers habitants du quartier des Halles vont emménager au printemps 2020, on ne peut pas différer des tronçons si nous voulons être prêts à les accueillir.»

Profiter de l’été

Si le citoyen ou le visiteur peut difficilement faire la relation spontanée entre la suppression des places de parc entraînée par le chantier de la place Dufour (en face du Cinéma Odéon) et le quartier de la gare, le lien est pourtant le bon. Il s’agit en effet de fouilles visant un projet d’aquathermie, lequel permettra de chauffer de nombreux logements et commerces grâce à l’eau du lac et qui demande plusieurs mois de préparation sur un tracé tout de même conséquent. «Nous essayons d’avancer ici actuellement pour pouvoir profiter de l’été afin de creuser sur l’avenue de la Gare», précise Jean-Jacques Aubert, lequel ne minimise pas l’impact des perturbations. «L’aquathermie, qui rentre parfaitement dans les préoccupations que beaucoup de personnes expriment au sujet du climat, nécessite la pose de conduite du lac à la gare et il faut bien les déployer à un moment donné. Nous nous attendons à pas mal de difficultés sur cet axe, raison pour laquelle nous avons privilégié la période des vacances. En revanche, les tuyaux sont déjà tous installés à la place de la Gare.»

Séance publique

Depuis lundi, c’est le tunnel entre la rue Docteur-Yersin et l’avenue de Peyrolaz qui est fermé aux voitures et aux vélos, jusqu’à la fin de l’année alors que le tronçon de l’avenue des Pâquis compris entre la rue Docteur-Yersin et la rue St-Louis a été mis en sens unique en direction du centre-ville. Là, c’est aussi la transformation de l’ancienne usine «Pasta Gala» qui est concernée, l’implantation d’un groupe pharmaceutique ne pouvant être «devinée» à cet endroit dans la planification à moyen terme.