20Avant-hier, devant deux faits d’actualité omniprésents, je me suis posé deux questions importantes à mes yeux, à des degrés différents.
Tout d’abord, si la guerre venait jusqu’ici, et traversait les frontières aussi facilement que la poussière venue du désert pour donner une autre couleur, plus sombre, à notre paysage quotidien, deviendrais-je un héros? Quel homme serais-je? Comment m’adapterais-je à la présence d’un ennemi malfaisant? Vivrais-je caché? Je sais, et j’espère ne pas me tromper, que je ne serais pas un bon gros lâche opportuniste qui tirerait parti de la situation. Je sais que je ne ferais de mal à personne et ne m’associerais pas avec des lâches pour survivre. Je connais la lâcheté, elle n’a pas d’âge: quand j’étais petit, un copain – hum! – m’avait invité chez lui pour jouer dans son jardin. Je me retrouvai entouré d’un groupe de potes à lui. Ensemble, ils s’unirent – en ricanant, fier d’eux, de leur idée, de leur force, de mon impuissance –, pour me maintenir au sol et placer dans ma bouche une souris crevée. Pauvre bête.
Signaler une erreur
Le monde à ma porte – 18 mars 2022
Envie de lire la suite ?
L'information vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Derrière les articles de ce site, il y a une équipe de journalistes et de photographes dont le métier est de vous informer sur l'actualité de notre région. S'abonner pour lire ces articles, c'est soutenir un journalisme indépendant et ancré dans sa région.
