Le monde à ma porte – 10 juin 2022

C’est un grand noyer avec lequel je cultive une belle amitié d’automne. Il faut dire que c’est à cette saison qu’il donne sa plénitude: il laisse alors tomber, sous la grosse pluie ou dans le vent, des noix magnifiques que nous sommes plusieurs à convoiter à l’aurore. Heureux celui qui arrive le premier. Ou dépités ceux qui arrivent après lui. Mais bon, là, je suis passé tout près de lui un jour de belle chaleur, et ce sont d’autres fruits qui étaient arrangés à son pied. Des gourdes posées au frais sous l’ombre majestueuse de l’arbre. L’ombre, quelle merveille. Celui qui l’a inventée avait un sacré talent et nous devons le saluer et même l’acclamer chaque jour. Je me demande souvent comment font les ouvriers en orange, au bord des routes, sur les chantiers, pour supporter la chaleur qui les accable, envoyée par le soleil et renvoyée par le macadam ou la pierre. Pas d’ombre pour eux. Qui inventera un jour un drone en forme d’ombrelle ou de parasol qui volera au-dessus de la tête des ouvriers, tout au long de la journée, pour les protéger de la chaleur oppressante? Un drone pour chacun, et la vie de ces hommes serait plus supportable, non? Allez, l’EPFL, il faut chercher!