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Le monde à ma porte – 18 septembre 2020
Il n’était qu’une petite ombre, qui passait de buisson en buisson, dans la haie sous laquelle se faufile un ruisseau que l’absence de pluies a presque asséché. Je ne savais pas quel était cet oiseau dont je n’avais deviné que les mouvements. J’avais bien envie de le voir mieux, puisqu’il était, à part le chien qui me faisait ma sortie du soir, le seul être vivant et mobile dans la pesante chaleur de septembre. Rien ne bougeait, sauf lui. Je me suis assis dans l’herbe, le chien s’est couché, et nous avons attendu. L’oiseau a fini par se percher sur une branche bien éclairée, où j’ai pu le photographier. C’est lui, sur l’image. C’est un pipit des arbres. Il pèse une dizaine de grammes et dans quelques jours – peut-être est-il déjà parti – il fera ce que de moins en moins d’êtres humains peuvent ou osent faire: il va entreprendre un long voyage. Sans masque, sans vaccin, sans avoir passé un test ou pris sa température.
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