Alors qu’il ne se destinait pas à ce métier, Vincent Tavel a transformé les dix hectares du domaine familial en une exploitation viable grâce à ses fromages de chèvre.
Certains événements changent une vie à tout jamais. Et ce n’est souvent qu’a posteriori, parfois après de nombreuses années, que ces points de bascule se manifestent à l’esprit. Or dans le cas de Vincent Tavel, 24 ans, c’est tout le contraire qui s’est produit. Tel qu’il le raconte, son changement de trajectoire fut aussi conscient qu’immédiat.
C’était en 2016. Le jeune citoyen de Saint-Saphorin venait d’atteindre la majorité et suivait une formation d’horticulteur quand son père Philippe est décédé, à l’âge de 47 ans. Parmi la foule de tourments qu’amène un tel événement, se pose alors la question de l’avenir de la dizaine d’hectares de terres que compte le domaine familial. «À l’époque, il n’y avait que quelques grandes cultures et des vaches allaitantes, se souvient Aurélie Tavel, la mère de famille. Pour Philippe, c’était une activité accessoire. Son métier, c’était garde-pêche.»
Le voici, le moment précis où le parcours de Vincent Tavel a bifurqué. «Ça s’est fait naturellement, raconte-t-il six ans plus tard. Je ne savais pas exactement ce que j’allais en faire. Mais je ne voulais surtout pas laisser partir ce domaine.»
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Un virage imprévu, mais bien négocié
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