Un terrain de jeux qui fête ses 50 ans | Journal de Morges
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Un terrain de jeux qui fête ses 50 ans

Un terrain de jeux qui fête ses 50 ans

Nombreux sont les bambins qui ont escaladé ces mythiques rondins de bois, aujourd’hui disparus. Photo: Société coopérative Migros Lausanne

Fondé en 1971, le parc de loisirs du Signal de Bougy a vu défiler des générations d’enfants, sans (presque) prendre une ride.

C’est l’un des terrains de jeux les plus emblématiques du pays, et rares sont les Vaudois — jeunes ou moins jeunes — qui n’ont pas au moins une fois foulé son sol. Au Signal de Bougy, qui fête cette année ses cinquante printemps, on peut facilement passer la journée sans voir le temps filer, et ceci à presque tous les âges. «C’est un endroit où l’on vient enfant, puis lorsqu’on devient parent, et même grand-parent», souligne Sylvie Hofstetter, responsable en communication du site financé par le Pour-cent culturel Migros.

Un tour à la ferme pour admirer les porcelets et les cabris nouveau-nés, une partie endiablée de minigolf, un parcours vertigineux d’accrobranche, une descente en tyrolienne, sans oublier l’incontournable photo auprès des mythiques ânes en bronze. Le tout couronné par un steak-frites au restaurant du parc, englouti rapidement avant d’aller se jeter dans la piscine à boules. Dans les hauts de Bougy-Villars, chacun peut y trouver son compte.

Un lieu pour tous

Juché à 707 mètres d’altitude et bénéficiant d’un panorama grandiose sur l’arc lémanique, le parc de loisirs de 110 hectares a toujours réussi à conserver sa dimension sociale et accessible, tout en gardant une esthétique rétro charmante. Et ceci malgré les rénovations et nouveautés qui sont venues s’ajouter aux attractions d’origine.

Mais son histoire aurait pu tourner bien différemment, sans l’impulsion d’un groupe de personnes déterminées à préserver l’âme du lieu. Sylvie Hofstetter a entrepris l’an dernier un travail de fourmi, celui de remonter dans les archives du parc. «J’ai un peu ramé pour obtenir ces informations, évoque-t-elle. Il y a un côté assez pudique du côté des époux Duttweiler (ndlr: les fondateurs de la Migros); c’est assez «Suisse», cette tendance à ne pas trop vouloir s’étaler.»

Aux origines

Tout remonte à la fin des années 1960, alors que le parc est encore occupé par l’Hôtel du Signal. Ses intendants partant à la retraite et ayant décidé de vendre le terrain, ils sont abordés par des promoteurs suédois, désirant transformer le bâtiment en clinique. Pour plusieurs syndics de la région, il est impensable que cet écrin vert perde son accessibilité au plus grand nombre. «À l’époque, c’était déjà un lieu ou les Romands se retrouvaient et l’objectif était que cela reste ainsi», raconte la communicante.

Parmi les défenseurs du Signal de Bougy, on trouve Paul Convers — alors préfet du district d’Aubonne — qui contacte Pierre Arnold, vice-président de la Fédération des coopératives Migros, pour lui faire part de ses revendications. Celui-ci décide de relever le défi et s’entoure alors de Benjamin Haller, directeur de Migros Vaud. Ils constituent en 1970 la Fondation du Signal de Bougy et un an plus tard, le parc est inauguré en grande pompe.

Le but a toujours été de permettre au grand public et à la famille élargie de se délasser.

Sylvie Hofstetter, chargée de communication du parc

Si la plupart des activités du lieu datent des années 1970, l’espace de loisirs ne s’est jamais reposé sur ses lauriers et a continué son expansion. Certains points «névralgiques» du site, à l’instar de l’infernal toboggan orange, de la boutique Migros ou de la boulangerie — dont émanait toujours une bonne odeur de pain frais — ont disparu, mais ont laissé place à de nouvelles attractions entre le milieu des années 2000 et 2020. Notamment le Parc aventure, Miniland (devenu Kidzland), un jardin potager participatif et une large zone de jeux au sein du restaurant. «Le but a toujours été de permettre au grand public et à la famille élargie de se délasser», précise la chargée de communication.

Parking payant

En 2013, la décision de rendre le parking payant fait tiquer les habitués, mais sans que cela entache trop la réputation du lieu, qui reste bien fréquenté. «Il y a eu une mauvaise communication à l’époque, admet Sylvie Hofstetter. Mais ces trois francs par jour sont entièrement investis dans une partie de l’alimentation des animaux de la ferme.»

En mars 2020, le parc pourtant pétri de bonnes idées, ne fait pas exception à la situation d’urgence et ferme ses portes en raison de la crise sanitaire. Cette année, le Signal prend une semi-revanche en étant l’un des rares lieux encore ouverts. «On a toujours été tributaires de la météo, mais pour une fois on est tout contents d’avoir des activités à l’extérieur et de pouvoir accueillir du monde», conclut en souriant Sylvie Hofstetter.

Programme festif

Afin d’éviter toute déception, il vaut souvent mieux jouer la carte de la prudence. C’est en tout cas la stratégie des organisateurs du 50e anniversaire du parc. Ils prévoient notamment un jeu de piste – qui se déclinera au fil des saisons – de même qu’un grand quiz, étendu dans tout le site. «On a dû se réinventer pour que l’anniversaire soit compatible avec la situation actuelle, souligne Sylvie Hofstetter. On ne veut pas se risquer à devoir tout annuler comme l’an dernier. Ca avait été un vrai crève-cœur.» Ce sera aussi l’occasion pour le parc d’inaugurer son nouveau train électrique et de familiariser les visiteurs avec Zack, la nouvelle mascotte du parc Pré-Vert, un âne qui rend hommage à la fameuse statue des trois équidés.

Nostalgie des années 1970. Photos: Société coopérative Migros Lausanne

SOCIETE COOPERATIVE MIGROS LAUSANNE
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Nombreux sont les bambins qui ont escaladé ces mythiques rondins de bois, aujourd’hui disparus. Photo: Société coopérative Migros Lausanne
Nombreux sont les bambins qui ont escaladé ces mythiques rondins de bois, aujourd’hui disparus. Photo: Société coopérative Migros Lausanne
SOCIETE COOPERATIVE MIGROS LAUSANNE
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