Des anges gardiens trop jeunes
En Suisse, plus de la moitié des patrouilleurs scolaires sont eux-mêmes des enfants.
Depuis plus de 70 ans, les patrouilleurs scolaires contribuent grandement à la sécurité routière en Suisse. À l’époque de leur création, les experts du Bureau de prévention des accidents (ndlr:BPA) s’étaient inspirés des États-Unis où un système similaire existait déjà. Cependant, en Suisse, plus de la moitié sont actuellement… des enfants.
Bien qu’ils reçoivent une formation appropriée, les enfants peuvent être dépassés par la complexité de cette tâche lourde de responsabilités. C’est pourquoi le BPA demande, qu’à l’avenir, la fonction de patrouilleur ne soit assumée plus que par des adultes.
Ils jouent un rôle important dans la prévention des accidents touchant les enfants sur le trajet scolaire. Ils aident les jeunes écoliers à traverser la route en toute sécurité, surtout aux endroits où l’infrastructure laisse à désirer ou qui se caractérisent par des conditions de circulation complexes.
Tâche potentiellement trop complexe pour les enfants
Sur les 4800 patrouilleurs que compte la Suisse, 2700 sont cependant encore eux-mêmes des écoliers. Or, les enfants d’âge scolaire peuvent être dépassés par les exigences de cette tâche lourde de responsabilités. Ils doivent encore acquérir un grand nombre des compétences nécessaires pour se déplacer en toute sécurité dans le trafic routier. En raison de leur niveau de développement cognitif et de leur manque d’expérience, ils ne parviennent pas toujours à évaluer correctement les dangers. De plus, la densité et la complexité du trafic ne cessent de croître. Pour toutes ces raisons, le BPA préconise que le service de patrouille ne soit assumé plus que par des adultes. À noter que les passages piétons concernés sont déjà majoritairement sécurisés par des adultes et que le nombre d’écoliers assumant la fonction de patrouilleurs est élevé par rapport au nombre de passages qu’ils sécurisent.
Bien que ses routes comptent parmi les plus sûres du monde, la Suisse a un grand retard à combler par rapport aux pays dans lesquels la sécurité routière des enfants est la plus élevée. En comparaison européenne, la Suisse ne se situe en effet qu’en milieu de classement en ce qui concerne le nombre d’accidents de la route touchant les enfants. Le service de patrouille ne constitue qu’un moyen parmi d’autres de renforcer la sécurité routière des enfants. Le BPA préconise également de limiter systématiquement la vitesse à 30 km/h en localité. Cela permettrait d’éviter au moins un tiers des accidents graves.
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