Les activistes font fermer les portes ouvertes d’Holcim
La cimenterie attendait plus de 3000 visiteurs pour présenter son site le week-end prochain. L’annonce d’une action des militants du climat a contraint l’entreprise à y renoncer par mesure de sécurité.
C’est fou comme les choses ont changé en douze ans, date des dernières portes ouvertes chez Holcim. En 2012 en effet, la visite de la cimenterie avait valeur de jolie course d’école en famille, les enfants repartant avec leur main «moulée » dans un bloc de pierre.
Mais la concertation doit aujourd’hui s’incliner devant la confrontation et face au projet d’action militante programmée pour le week-end prochain, l’entreprise a pris la décision ce jeudi d’annuler ses portes ouvertes, ce que l’on peut objectivement regretter, les activités de cette société du district de Morges n’étant pas, que l’on sache, interdites par la loi.
Car cela devait être une manifestation festive, avec plus de 3000 visiteurs attendus, des stands (l’économie circulaire, la biodiversité, les machines, l’archéologie, Romande Energie), un événement classique en Pays de Vaud rassemblant curieux, voisins, collaborateurs d’aujourd’hui et d’hier. L’occasion également pour Holcim de présenter ses projets de décarbonation du site et ses efforts de communication.
De tout ça, il n’y aura rien, ce qui montre l’état où nous en sommes dans cet état… «Cette décision n’a pas été facile à prendre – de concert avec les autorités – et va à l’encontre de notre volonté d’ouverture et de dialogue avec toutes nos parties prenantes. Mais en fin de compte, la sécurité de notre personnel et des 3’000 visiteurs attendus ce jour-là passe avant tout», regrette le porte-parole.
Appels à manifester
Selon nos confrères de 24heures, «un appel à manifester avait été diffusé le 20 avril par le mouvement Grondement des Terres, héritier de la ZAD du Mormont, qui s’était déjà signalé par une occupation temporaire à Vufflens-la-Ville.
En sus d’une semaine d’actions «contre le béton», les militants étaient invités à se rendre aux portes ouvertes d’Holcim, en train. «Notre action se voulait vraiment pacifiste, le but était d’apporter une autre vision du béton, pour enrichir les discussions», nous précise une sympathisante.
On peut dès lors d’interroger sur le degré de pression non pas des activistes, mais des autorités qui déploient des dizaines de policiers pour les matchs d’Yverdon ou du LHC et qu’on aurait pu dépêcher, l’espace d’un samedi, face aux « activistes » – qui se disent pacifiques – d’Eclépens.
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