L’ARCAM franchit le cap des 200 membres de sa plateforme

Le nouveau directeur de l’ARCAM Olivier Bailly veut tisser des liens plus étroits avec les entreprises du district. Photo: Cella
La plateforme économique de l’ARCAM a redoublé de dynamisme ces 12 derniers mois. Le nombre des entreprises membres a bondi de 30% pour atteindre les 200 et 6000 EPT cumulés. Ainsi, les membres représentent environ 15% des emplois du district de Morges.
Il faut savoir tout d’abord que l’ARCAM (Association régionale Cossonay-Aubonne-Morges) propose une palette de prestations spécifiques en soutien aux entreprises et accompagne ces dernières par de nombreuses démarches. A travers le guichet entreprises, ce sont plus de 150 entités qui sont accompagnées chaque année, sans compter le rôle joué par l’ARCAM durant la période COVID où elle a été la cheville ouvrière du canton pour aider les entreprises locales et relayer les informations utiles à l’obtention des aides.
L’ARCAM accompagne également les porteurs de projets dans le domaine du tourisme, de la mobilité ou du développement régional. Les prestations proposées par l’ARCAM sont très appréciées et souvent sollicitées.
200e membre
En mai 2022, la plateforme des entreprises a accueilli son 200ème membre. C’est 50 de plus qu’au printemps passé grâce à une reprise des activités pour combattre les effets de replis dus à la pandémie. Des rencontres entre entreprises ont été organisées aux quatre coins du district afin qu’elles puissent réseauter, partager leurs expériences et assister à des mini-conférences.
Notre réorganisation semble porter ses fruits et une dynamique positive souffle tant sur l’équipe que sur les entreprises du district et les porteurs de projets
«Nous nous sommes réorganisés pour mieux couvrir le district avec une collaboratrice qui couvre toute la région de Littoral Parc, le plateau et le nord du district et un collaborateur qui couvre les communes autour de Morges. Notre collaboration avec la ville de Morges s’est également intensifiée. Tout cela semble porter ses fruits et une dynamique positive souffle tant sur l’équipe que sur les entreprises du district et les porteurs de projets qui nous sollicitent de plus en plus», souligne Olivier Bailly, directeur.
«Nous sommes persuadés que ce dynamisme va encore s’accélérer, notamment grâce à nos «Matinales» tous les deux mois qui rencontrent un énorme succès et à notre présence lors des Expo Régionales, en avril à Montricher, en août à Aubonne et en octobre à Cossonay dans le cadre de nos « rencontres économiques» explique Marie-Lys Perrier-Bizeau, en charge notamment des événements.
L’association réunit les 56 communes du district de Morges et, aujourd’hui, 200 entreprises. Créée en 2009, l’association a pour but premier le développement économique, basé sur une stratégie de développement harmonieuse et le soutien aux projets d’intérêt régional.
Mais, elle s’implique aussi sur les problématiques d’aménagement du territoire, de mobilité, de développement régional et de tourisme de manière à assurer une coordination optimale, encourager l’attractivité de la région et soutenir l’ensemble des acteurs de ce district: communes, entreprises et porteurs de projet.
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La Cave de la Côte redéfinit sa stratégie
Uvavins ou Cave Cidis, c’est définitivement fini! Désormais, et comme depuis plusieurs mois, il faut parler de la Cave de la Côte. Une seule entité qui s’accompagne d’un logo modernisé pour ce qui ressemble fort à un nouveau départ. «Le marché du vin en Suisse est compliqué, concède le directeur de la coopérative Julien Hoefliger. La consommation diminue et la concurrence étrangère est très forte. Nous avons donc décidé de redéfinir notre identité qui était peu claire jusque-là. La cave a connu une période difficile ces dernières années avec des déficits. Depuis deux ans, nous avons entamé une transition importante et ça va mieux. Le prix payé aux producteurs a pu être augmenté.» De quoi retrouver les chiffres noirs, notamment grâce à une suppression de produits non rentables, des améliorations de processus et une revalorisation du portefeuille de produits.
À la différence d’autres grandes maisons viticoles, la Cave de la Côte a décidé de sortir du classicisme à l’heure d’élaborer son nouveau visuel. «Nous voulions impérativement que le nom apparaisse, tout en proposant quelque chose de plus contemporain. Nous avons également ajouté un slogan à la marque: L’Art et la Passion du Vin.» Et Pierre Duruz, directeur du conseil d’administration, d’ajouter: «Ce logo fait beaucoup parler. Certains l’adorent, d’autres pas. Mais au moins le message passe!»
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Cette nouvelle stratégie de communication s’articule également sur trois axes forts: le terroir, le talent et la création. «Nous souhaitons nous repositionner, tordre le cou aux vieux clichés qui collent au concept de coopérative. Je suis persuadé que nous disposons d’un modèle d’avenir!»
Pour ce faire, la coopérative compte mettre plus en avant ses vignerons. «Leurs visages seront désormais plus visibles. Nous voulons aussi, à moyen terme, développer les visites œnotouristiques», détaille Julien Hoefliger. Des propos confirmés par Pierre Duruz: «Nos producteurs sont derrière ce renouveau de la coopérative. Ils ont bien conscience qu’il est nécessaire pour s’assurer un revenu correct.»
La Cave de la Côte compte également valoriser sa capacité d’innovation, avec notamment de nouveaux cépages encore peu connus du grand public ou des vins qui répondent aux évolutions de la société, à l’image du bio.
En reconquête
Cette nouvelle stratégie vise notamment la clientèle alémanique. «Dans la région et même dans le canton, nous sommes bien connus. Mais nous devons faire découvrir ce beau potentiel dans de nouveaux marchés. Il reste bien de gens à convaincre», estime Julien Hoefliger.
Mais en commercialisant des vins étrangers, la coopérative ne se tire-t-elle pas une balle dans le pied? «On ne peut pas rester à l’écart de ce qui représente 75% du marché national, estime le directeur. Si un commercial n’avait à proposer que 25% de ce qui se vend, ce serait lui mettre un boulet au pied. Aujourd’hui, il est difficile de valoriser un vin au-delà d’un certain prix. La marge réalisée sur les crus étrangers est restituée à nos producteurs.»
Il était une fois, un 14 juin...
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