L’ami Alain était aussi votre grand témoin…
Pendant des années, Alain Rouèche a posé un regard bienveillant sur les activités de la région caché derrière son appareil… S’il était basé à Nyon, il a couvert pendant de nombreuses années les petits et hauts faits de la vie morgienne et du Pied du Jura.
L’ami Alain s’en est allé ce mardi, rappelant au passage que le Covid-19 n’est pas une vue de l’esprit, mais une réalité qui cause encore des drames plus d’une année après le point de départ de cette crise qui n’en finit pas.
Si chaque décès amène son lot de RIP au bas des réseaux sociaux, il est frappant de voir à quel point cet homme qu’on pouvait trouver bourru au premier contact a d’un coup d’un seul suscité une vague de sympathie alors qu’il ne faisait pas vraiment partie de la race des exubérants.
Les hommages viennent principalement de la région nyonnaise et c’est bien normal puisque l’Ajoulot qu’il était avait posé ses valises «chez les 022» il y a belle lurette.
Un coin dans la légende
Mais son long compagnonnage avec le quotidien «24 heures» lui faisait faire le grand écart entre Nyon et Morges, pour couvrir chaque jour l’actualité de ce coin de pays et livrer ses photos de la galère, de l’Arboretum, du giron des jeunesses ou de la Fête de la Tulipe. Vous ne prenez peut-être pas toujours garde au nom de famille qui accompagne chaque légende d’une image, mais «A. Rouèche»… c’était lui!
Galère, élection ou abbaye, Alain Rouèche était aussi de tous les coups du district!
De prime abord, nos deux personnalités n’étaient pas faites pour se rencontrer, mais ça a collé direct entre lui et moi, le vieux et le jeune, les propos de comptoir sur le foot aidant à faire naître une complicité.
Qui a passé par tous les recoins du district, pour des scoops et d’autres histoires plus improbables, des meurtres et des dégustations de vacherin Mont-d’Or. Avec un peu d’arrogance pour le débutant que j’étais et que lui compensait par sa bienveillance.
Le Vaudois du PSG
Puis vinrent quelques reportages sur les traces des gardes suisses à Rome et notre sommet à nous: une pleine page sur le footballeur du LS Lorik Cana, qui nous a ouvert les portes du Parc des Princes de Paris, puis l’intimité de sa famille et les douceurs de la grand-mère.
Autant de souvenirs qui remontent à la surface, un œil triste, l’autre reconnaissant, presque envieux de ces bons moments passés ensemble. Qui me rappellent surtout à quel point les photographes sont précieux pour faire de nos journaux des témoins des petits et grands moments de la vie d’ici, comme Alain Rouèche l’a été dans ce petit coin de pays.
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