D’ici à 2050, l’une des plus grandes carrières de Suisse, celle d’Éclépens, rendue célèbre pour sa ZAD, promet un ciment neutre en CO₂.
Ce sera une opération industrielle comptant parmi les plus importantes des prochaines décennies en Suisse ou, dénoncent les opposants, «un gros coup de greenwashing».
La cimenterie d’Éclépens a présenté lundi ses ambitieux projets pour 2050, visant un «zéro CO₂» à cette date du premier producteur vaudois en la matière, par le biais d’une reconversion importante de la production et «une économie plus circulaire». Cela doit se traduire par des centaines de millions de francs d’investissements. Mais seulement si Holcim décroche l’extension de sa carrière, combattue l’an dernier sur le terrain par la première «zone à défendre» de Suisse et contestée en justice.
Cette présentation intervient dans un contexte particulier. Outre le verdict, attendu, du Tribunal fédéral, la cimenterie ignore encore le calendrier de l’initiative de la gauche vaudoise voulant «sauver le Mormont» et empêcher toute nouvelle extension. Tout comme celui d’un éventuel contre-projet. «Dans tous les cas, il y aura un impact, c’est certain. Mais dès que nous aurons une vision claire de l’avenir de la carrière, nous pourrons justifier les investissements auprès du groupe», résume Stéphane Pilloud, directeur romand du secteur granulats et bétons.
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La cimenterie du Mormont lance sa révolution carbone
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