Vieux bourg en zone réservée

Trois ans après le début du projet visant à construire un immeuble locatif au milieu du Vieux Bourg, le canton a prononcé l’extension de la zone réservée.

L’affaire avait fait grand bruit dans le bourg aubonnois. En novembre 2020, une société mettait à l’enquête publique la construction d’un immeuble locatif de 14 logements appuyé aux murailles de la vieille ville, en contrebas du temple. De nombreux citoyens se mobilisaient alors pour faire opposition (400 environ) et un postulat était déposé au Conseil communal demandant «la préservation du caractère médiéval du vieux bourg d’Aubonne».

En 2021, la Municipalité avait refusé le permis de construire au promoteur qui avait fait recours au Tribunal cantonal. Ce dernier l’a débouté, donnant raison à l’Exécutif aubonnois. Dans la foulée, une demande de zone réservée vieille ville a été faite au canton. Celui-ci a répondu en fin de semaine dernière qu’il approuvait la mise sous cloche de la Vieille ville qui comprend également «l’Ensemble du Chaffard», qui permet d’accéder au Vieux bourg par le Sud-Ouest, la rangée de constructions au sud de la Rue des Fossés-Dessous comprenant notamment la boucherie et le secteur à l’Ouest de la ville, au nord de la rue du Bourg-de-Four.

«La zone réservée a pour but de restreindre provisoirement la constructibilité des parcelles de la vieille ville d’Aubonne et de ses abords compris dans les périmètres définis par le plan et ceci pour une durée de 5 ans prolongeable de 3 ans en attendant l’établissement du projet de plan d’affectation communal», informe le Département des institutions, du territoire et du sport (DITS) de l’État de Vaud dans un document signé par la présidente du Conseil d’État, Christelle Luisier Bordard.

Si cette décision peut faire l’objet d’un recours au Tribunal cantonal, elle n’en est pas moins une nouvelle victoire pour la Municipalité aubonnoise et les défenseurs du Vieux bourg. Reste désormais à l’Exécutif à se concentrer sur l’élaboration de son futur Plan d’affectation communal (PACom), un véritable serpent de mer hautement sensible depuis de nombreuses années dans la localité.