Malgré les mesures prises, les attaques sur les bovins se succèdent. Les bénévoles sont efficaces, mais ils ne seront pas toujours là. Canton et associations veulent éviter que la situation ne dégénère.
«Sincèrement, j’étais optimiste. Avec toutes les mesures qu’on avait prises et notamment ces bénévoles qui se relaient sur les alpages et à qui je tire mon chapeau, je ne pensais que ça se passerait comme ça. Mais sur le groupe WhatsApp qu’on utilise, il y a désormais des attaques de loups référencées presque chaque jour. On est en train de se faire dépasser!»
Agriculteur sur les hauts de Gimel, Xavier Bignens est dépité. Tout en buvant le café avec son collègue Gabriel Renaud, qui a perdu une bête au début du mois de juillet, il nous montre une vidéo éloquente: on y voit une carcasse de vache dont l’arrière a disparu sous les crocs d’une meute jurassienne (voir encadré).
«Moi aussi je trouve magnifique les vidéos de jeunes louveteaux, mais leurs parents doivent bien les nourrir, rappelle l’agriculteur, lui-même jeune père. Et quand je vois l’état dans lequel est cette vache, je pense aux longues minutes qu’a dû durer son agonie.»
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Les loups du Marchairuz attaquent nos certitudes
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