La loi pour protéger la nature concrétisée
Le Conseil d’État a revu sa copie concernant la loi sur la protection du patrimoine naturel et paysager. Celle-ci doit notamment soutenir communes et privés dans leurs projets.
Que les personnalités politiques et les particuliers de la région sensibles à l’environnement et à sa préservation se réjouissent: le gouvernement cantonal est prêt à dégainer le porte-monnaie pour soutenir les projets visant à protéger la biodiversité et le paysage.
Au-delà de l’effet d’annonce, telle est l’intention affichée par le Conseil d’État vaudois, qui a soumis au Grand Conseil une version révisée du projet de loi sur la protection du patrimoine naturel et paysager (LPrPnp).
De manière générale, le texte «se veut une contribution directe et concrète à la lutte contre l’érosion de la biodiversité». Il doit ainsi permettre, par exemple, de «mieux identifier les milieux pour lesquels des mesures d’entretien et de protection sont nécessaires» et de renforcer la protection du patrimoine arboré. Mais aussi démocratiser les connaissances sur la biodiversité, notamment via des actions de sensibilisation dans les établissements scolaires.
Dans un communiqué publié mardi, le Canton explique que «le futur cadre légal permettra de soutenir les communes et les privés qui prennent des mesures pour développer la biodiversité sur des surfaces pour lesquelles aucune subvention fédérale ou seul un soutien limité de celle-ci n’est possible, tels qu’en milieu bâti».
Facteur décisif
Cette potentielle nouvelle manne risque bien de susciter un certain appétit, en particulier du côté des communes. Car force est de constater, au fil des législatures, combien les éventuels financements cantonal et fédéral pèsent lourd dans la balance lorsqu’il s’agit pour les municipalités et les élus, d’une part d’élaborer puis de faire approuver par les organes délibérants des initiatives dont les budgets grimpent souvent rapidement. Pour ne citer qu’un seul exemple récent: le projet de sécurisation du sentier de la truite et de réaménagement des rives du Boiron, accepté à l’unanimité par le Conseil général de Lully en décembre dernier, sera financé à 95 % par des subventions (60 % du canton, 35 % de la Confédération).
Le projet de loi sera discuté par le Parlement vaudois lors des prochaines sessions.
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