Le JDM à Paris, jour 8: des retrouvailles et une qualif | Journal de Morges
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Le JDM à Paris, jour 8: des retrouvailles et une qualif

Le JDM à Paris, jour 8: des retrouvailles et une qualif

Les cyclistes de Romanel-sur-Morges sont arrivés à destination. Photo: Rempe

Durant dix jours, le Journal de Morges s’exporte à Paris pour vous faire vivre les Jeux olympiques autrement. Après huit jours, le séjour touche à sa fin et les ambitions sportives se précisent.

Hier je disais que j’étais quasiment parisienne parce que je connaissais les lignes de métro par coeur. Oubliez ça. Après m’être fait réveiller par 3 fourgons de police sirènes hurlant au vent puis par deux personnes s’engueulant comme du poisson pourri dans la rue, sans compter mes voisins que j’entendais tellement distinctement que j’ai cru qu’ils étaient dans ma chambre… n’en jetez plus, je ne vivrai pas ici.

Bon, heureusement, cette journée ne commençait pas trop tôt. J’ai pu me laisser émerger tranquillement avant d’aller bruncher et faire le plein d’énergie pour ces deux derniers jours qui s’annoncent costauds!

Après une tentative de passage à la boutique officielle pour ramener quelques souvenirs… ratée à cause de la file décourageante en plein soleil, je me hâte pour me rendre à l’ambassade, qui héberge toujours la Maison Suisse qui, fête nationale oblige, avait revêtu ses plus beaux atours.

Ce n’est pas pour fêter le 1er août que je me repointe ici, mais bien pour fêter l’arrivée des cyclistes de Romanel-sur-Morges. Souvenez-vous, Nicolas André, Frank Lambelet, Marc Grisel et Yvan Cottier étaient partis du district à vélo le 27 juillet et comptaient rallier Paris en 5 jours.

Lors de notre rencontre, je leur avais promis de les accueillir et de leur offrir un verre à leur arrivée… Je suis une femme de parole!

Ils me racontent leurs aventures, je leur raconte la cérémonie sous la flotte. « On aurait presque préféré rouler sous la pluie au vu de la chaleur qu’on a eue », sourit Yvan Cottier. « C’était nickel, on a juste une crevaison à déplorer, mais on a géré ça comme des chefs », assure Marc Grisel. Frank Lambelet, lui, se réjouit déjà d’assister aux finales de natation ce soir. « J’espère qu’on verra une médaille », me confie-t-il. Il a eu le nez creux puisque Roman Mityukov, le Genevois, s’est paré de bronze sous les yeux du quatuor.

Après le récit de nos histoires respectives, il est temps pour moi de prendre le chemin de Saint-Quentin-en-Yvelines (je n’aurai jamais la bonne orthographe de ce bled, étant donné que, même ici, ils l’écrivent de manière différente selon les lieux) et du BMX. Zoé Claessens entre en effet en lice ce soir.

1h30 de trajet, je commence à m’y faire. J’arrive largement en avance et je peux admirer un peu le site sur lequel se déroulent également les épreuves de cyclisme sur piste, dans le vélodrome national. Info inintéressante mais que je vous glisse ici: je n’ai rien trouvé de mieux à faire aujourd’hui que d’acheter un poster de l’affiche des JO… que je me trimbale donc depuis le début d’après-midi dans un tube en carton qui ne rentre pas dans mon sac… hyper pratique!

Bref. Je monte à la tribune de presse pour admirer le site.

Vers 18h15, je retrouve une bonne partie de la famille Claessens. Vincent, Fabienne, Arthur, Fanny, Inès et Jade sont là pour encourager l’aînée des filles de la fratrie. « Sa manière de gérer son stress, c’est sa force, me confie Fabienne, sa maman lorsque je lui dis que je l’ai trouvée détendue lors de la conférence de presse de mardi. Moi depuis qu’ils sont petits (ndlr: la plupart des enfants de la fratrie pratique le BMX), je stress avant chaque course. »

La famille doit par contre se séparer. « On a lutté pour trouver des billets, explique Vincent, le papa. Du coup, on a fini par en avoir pour tout le monde, mais on est aux quatre coins du site. » Qu’à cela ne tienne, les encouragements ne seront que plus étendus.

 

Les coureurs s’élancent à l’échauffement mais… on ne voit pas Zoé. « Elle est où? », interroge Fabienne Claessens. Et son mari de la rassurer: « Elle va arriver, mais ne va pas faire long sur la piste, elle aime entrer directement dans le vif », explique-t-il. Les parents savourent le fait d’être là, à des quarts de finales de Jeux olympiques. « On est hyper reconnaissants de pouvoir vivre ça avec elle, souligne la maman. Ces souvenirs resteront, même si on a déjà vécu ça plusieurs fois avec les différentes compétitions internationales que Zoé a faites. »

Qualification et pluie

Zoé maitrise ses trois runs (le résumé de ses courses est à retrouver ici) et je me précipite dans la zone mixte, là où les médias peuvent interviewer les athlètes. Manque de bol, Zoé est déjà passée. « Je vais la rechercher », nous informe le responsable de Swiss Cycling. Oups, il commence à pleuvoir et… mon ordinateur est resté sur la table de la tribune de presse… non couverte. Je tape le sprint de ma vie pour aller le récupérer. Heureusement des bénévoles l’avaient recouvert d’une protection… ouf.

Retour dans la zone mixte où Zoé tarde à arriver. « Elle est dans le bain froid pour la récupération », nous explique une responsable. Bon, on attend, on a fait 4h sous la pluie à la cérémonie d’ouverture, on est solides!

La pluie se calme et Zoé arrive, souriante. On lui pose nos questions et on repart… il est presque 23h et on commence à s’inquiéter des horaires des bus… et on fait bien puisque le bus n’est toujours pas là et que le train est dans… 15min. On décide donc d’y aller à pied à un rythme « bien soutenu » et… on arrive même en avance!

On finit nos articles dans le train et on se dépêche d’aller dormir parce que demain, ça va être la course!

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