Le JDM à Paris, jour 1: Vous avez dit du monde? | Journal de Morges
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Le JDM à Paris, jour 1: Vous avez dit du monde?

Le JDM à Paris, jour 1: Vous avez dit du monde?

Durant dix jours, le Journal de Morges s’exporte à Paris pour vous faire vivre les Jeux olympiques autrement. Notre journaliste Sarah Rempe vous raconte les coulisses de son voyage.

8h24, le TGV démarre pile à l’heure. De bonne augure et un joli pied de nez à tous ceux qui me voyaient déjà coincée dans les grèves de la SNCF… mauvaises langues! À peine partie que je croise des amis journalistes… en vacances! Eux aussi vont à Paris, mais se réjouissent d’y aller en touristes, il paraît même qu’ils me plaignent de devoir y travailler.

Il faut dire que je ne sais pas trop à quoi m’attendre au moment de débarquer à Paris Gare de Lyon. On en a entendu des avis négatifs sur l’organisation de ces jeux, quand bien même ceux qui y ont déjà pris part et que j’ai eu la chance de rencontrer m’ont garanti que « c’est toujours comme ça ».

Pourtant une fois descendue du train, rien de plus simple que de rejoindre la rame 14 du métro. Tout est indiqué sur les murs, au sol. Il y a même des « monsieur info » qui se tiennent à disposition pour renseigner les visiteurs.

Les couleurs rose et turquoises de JO se repèrent parfaitement et ni mon gros sac à dos ni ma valise ne m’empêchent de changer à Saint-Lazare pour rejoindre un RER E désert. Je ne sais pas qui a parlé de cohue dans les transports publics mais à J-1 de la cérémonie d’ouverture je suis seule au monde jusqu’au Palais des congrès qui se transforme, le temps des Jeux, en « Media Press Center » (MPC).

C’est là que les 25 000 journalistes et techniciens des médias du monde entier doivent venir se faire accréditer et trouvent des salles de conférences de presse, d’entretiens, des endroits pour travailler, mais aussi se reposer et de quoi manger, boire… bref tout ce qu’il faut pour que les médias puissent travailler convenablement.

 

Après avoir fait valider mon accréditation et récupéré le sésame qu’est le pass navigo (l’abonnement gratuit à tous les transports publics parisiens), je fais un tour aux trois niveaux du MPC. J’en profite pour récupérer le sticker qui m’autorise à accéder à la cérémonie d’ouverture de demain et réaliser quelques images et vidéos à vous partager sur notre page Instagram.

Dans les immenses espaces à disposition pour travailler j’entends parler anglais, espagnol, chinois, français. Sur des télés un peu partout, les compétitions déjà en cours sont diffusées. Espagne-Brésil en handball féminin par exemple.

 

Retour dans le RER, puis le métro pour me rendre à mon appartement réservé pour l’occasion à Saint-Ouen, à quelques encablures à peine du village olympique. Je croise d’ailleurs une partie de la délégation allemande en sortant du métro. Vu le gabarit, j’opterais pour des athlètes de lancer du poids, du marteau ou du disque.

Là encore, très peu de monde dans les rues. Une remarque que me font également mes hôtes, Jordan et Mélissa. « Paris s’est vidé, affirment-ils. On pense que les Parisiens ne voulaient pas subir les nombreux inconvénients propres aux Jeux. » Après la remise des clés, ils me disent qu’ils ont des billets pour les finales de BMX, on s’y croisera peut-être lors de la course de Zoé Claessens.

En fin de journée, je suis curieuse d’aller vérifier les dires de mes hôtes. Et il ne faut pas longtemps pour réaliser, qu’effectivement, il n’y a pas foule dans les rues, du moins du côté de Saint-Denis. Je croise davantage de policiers et militaires que de touristes.

Curieuse de voir jusqu’où ce phénomène se vérifie, je me lance dans un métro direction: plein centre-ville, aux Invalides. Ouf, il y a du monde dans la rame, je n’y croyais plus. Par contre, une fois arrivée, je prend de plein fouet la réalité du Paris barricadé comme on a pu le voir dans les médias français. Des grilles, des bâches, des palissades boisées… Des policiers m’arrêtent et me demandent le fameux QRcode, nécessaire pour entrer dans la zone du Pont Alexandre III.

Heureusement, mon accréditation est en règle et je peux me glisser entre deux grillages… pour vivre un moment assez étonnant, il faut l’avouer…

Paris... désert

Je me retrouve seule sur le quai d’Orsay. Un homme promène son chien, deux locaux s’interrogent sur la cérémonie d’ouverture de demain… et c’est tout. Il règne une sorte d’ambiance de calme avant la tempête… et pour cause, demain, 300’000 personnes sont attendues sur les quais pour la cérémonie d’ouverture tant attendue.

Paris revêtira ses habits de lumière… et c’est tant mieux!

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