Correspondre avec un condamné à mort, travailler en prison, le cas des détenus atteints de troubles mentaux... plongée dans un monde méconnu.
L’article 59 du Code pénal permet de maintenir emprisonné l’auteur d’un délit atteint de trouble psychique sans date de sortie. Des proches de détenus dénoncent cette situation.
Reconnu coupable de «lésions corporelles simples, violation de domicile et violence ou menace contre les autorités et les fonctionnaires», Christian a fini de purger il y a quelques mois sa peine de détention d’une année. Mais il n’est pas pour autant près de revoir la lumière du jour. Comment une telle situation est-elle possible? La réponse se trouve dans le controversé article 59 du Code pénal suisse. Introduit en 2007, il permet aux juges de maintenir sous traitement en milieu fermé l’auteur d’un crime ou d’un délit en relation avec un trouble psychique, sans qu’il y ait lieu de craindre qu’il ne s’enfuie ou ne commette de nouvelles infractions. Atteint de schizophrénie, Christian remplit les critères. Et ce natif de Morges âgé de 32 ans s’est dès lors vu confirmer début juillet son internement pour cinq années renouvelables par le Tribunal cantonal (voir ci-dessous).
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De l’autre côté des barreaux
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