Le gardien de l’équipe de Suisse a appris à marcher à Aclens! | Journal de Morges
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Le gardien de l’équipe de Suisse a appris à marcher à Aclens!

Le gardien de l’équipe de Suisse a appris à marcher à Aclens!

D'Aclens à Bucarest sur les traces de Yann Sommer 10 ans après. Photo: KEYSTONE

Il a été l’un des héros du match face à la France. Redécouvrez le portrait de Yann Sommer, natif de Morges, réalisé il y a 10 ans. Il était alors capitaine des moins de 21 ans vice-champions d’Europe et l’un des plus grands espoirs du pays.

Un article de Floriane Galaud

Le football suisse compte parmi ses trésors une véritable pépite, qui plus est née à Morges! Titulaire et pilier de l’équipe nationale des moins de 21 ans, vice-champion d’Europe 2011, nouveau gardien du FC Bâle a tout juste 22 ans, Yann Sommer a en effet vécu ses premières années à Aclens. «Mon père travaillait chez Publicitas à Lausanne et nous habitions dans ce petit village. Je n’ai plus beaucoup de souvenirs, mis à part le marché de Morges et sa Grand-Rue où nous allions chaque samedi», explique-t-il. «Je ne connais pas bien cette ville, mais je vais me renseigner et venir une fois visiter la région où je suis né.»

Passion précoce

Comme beaucoup d’enfants de son âge, Yann se tourne vers le foot à 4 ans. Très vite, il ne fait aucun doute, la place de gardien est faite pour lui. «Mon père évoluait également à ce poste. Lorsque l’on m’a demandé d’aller aux goals, je savais que je prenais la bonne décision.» Formé au FC Bâle, où il a évolué dans les équipes de jeunes, il est prêté en 2007 à Vaduz, alors pensionnaire de Challenge League, puis au fameux Grasshopper de Zurich. Joueur de grand talent au comportement exemplaire, Yann Sommer fait l’unanimité autour de lui. «L’avoir dans son équipe est comme porter un manteau chaud en plein coeur de l’hiver: on est très bien protégé!» racontait, en poète, l’entraîneur des espoirs suisses Pierluigi Tami.

Compte tenu de ses performances, Yann a donc logiquement été rappelé par son club formateur lors de la saison 2010-2011, mais en tant que remplaçant. Un rôle pas toujours évident à gérer. «C’est assez difficile quand tu ne joues pas, mais j’ai beaucoup appris aux côtés de Costanzo qui est très fort dans les 1 contre 1 et je savais que je devais m’entraîner pour arriver à m’imposer.» Cette nouvelle saison, il la débute donc en tant que titulaire après une année où en doublure de Costanzo, il n’a disputé que 5 matches. «Je suis très heureux! Le contrat que j’ai signé d’une durée de 5 ans prouve que le club compte surmoi. J’ai fait une petite fête avec ma famille et mes amis pour célébrer cette nouvelle et j’espère maintenant honorer la confiance mise en moi en offrant au club et au public de bonnes prestations.»

Mon père travaillait chez Publicitas à Lausanne et nous habitions dans ce petit village. Je n’ai plus beaucoup de souvenirs, mis à part le marché de Morges et sa Grand-Rue où nous allions chaque samedi

Yann Sommer

Champions League

Outre la défense de son titre de champion de Suisse, l’équipe rhénane aura une nouvelle fois le redoutable honneur de se frotter aux grands noms européens. Un défi dont le jeune homme se réjouit. «La Champions League, c’est très spécial, sourit l’intéressé. C’est une chance extraordinaire pour moi et une belle expérience. En tant que champions de Suisse, nous n’avons pas besoin de passer par les qualifications et avec la reprise du championnat, j’ai eu une bonne préparation. Il n’y a que des bonnes équipes, notamment le Real Madrid qui est à mes yeux une équipe de rêve (ndlr: le tirage au sort a été effectué hier soir). On espère évidemment arriver en huitièmes de finale mais cela va être très difficile car nous sommes le petit parmi les grands.»

Un défi, en somme, comme celui d’occuper le poste de gardien, souvent pointé du doigt lors d’une défaite et porté aux nues les soirs de victoire! «C’est une position qui demande de la concentration. Il faut apprendre à gérer des matches où tu as moins de travail et d’autres où, au contraire, tu es tout le temps sollicité. C’est important de rester chaud mais cela s’apprend lors des entraînements.» Pour Yann Sommer, un bon portier doit pouvoir jouer avec les deux pieds. «Avec les systèmes de jeu en 4-4-2, tu es obligé d’être polyvalent. J’ai comme objectif que mon pied gauche soit aussi efficace que le droit.»

Ville de coeur

A côté de son métier, Yann Sommer trouve un peu de temps pour jouer quelques airs à la guitare et sortir en ville avec ses amis. «On aime bien aller nager dans la rivière » précise-t-il. «Mais sinon, je n’ai pas le temps pour pratiquer d’autres sports. Cela fait d’ailleurs très longtemps que je n’ai pas fait du snowboard. Mais quand tu joues déjà toute la semaine au foot, tu n’as pas forcément encore envie de faire du sport.»

Vivant dans le centre-ville de Bâle, le sportif apprécie l’endroit pour ses magasins et son train de vie. Dernièrement, son goût pour la mode l’a poussé à jouer les mannequins lors d’une séance photos pour un équipementier avec le top modèle suisse, Julia Saner. Une expérience qui restera un bon souvenir même s’il avoue ne pas en faire un objectif, lui qui en a déjà bien assez avec cette première saison sous les projecteurs.

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