Un kit pour détecter les anticorps à domicile | Journal de Morges
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Un kit pour détecter les anticorps à domicile

Un kit pour détecter les anticorps à domicile

Photo: KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi

Menée depuis mai 2020 auprès des Vaudoises et Vaudois pour comprendre la manière dont se transmet le coronavirus, l’étude SérocoViD propose une méthode inédite pour détecter soi-même la présence d’anticorps.

7000 personnes sont invitées à se prélever à domicile une goutte de sang au bout du doigt, qui sera ensuite analysée à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Une méthode simple qui permet d’éviter de se déplacer dans une institution de soins. Le Groupement des pédiatres vaudois apporte son soutien à cette nouvelle phase de l’étude.

Menée depuis mai 2020 par Unisanté auprès d’échantillons représentatifs de la population vaudoise (y compris les enfants), l’étude SérocoViD fait partie du programme national de recherche Corona Immunitas. En recherchant la présence d’anticorps dans le sang, cette étude permet d’estimer la proportion de la population qui a développé des défenses immunitaires, que les personnes aient été infectées ou soient vaccinées. Elle a pour objectif de comprendre la manière dont le coronavirus se transmet au sein de la population, afin d’aider les autorités politiques et de santé publique à prendre les mesures adéquates de lutte contre l’épidémie.

Indicateur important pour lutter contre l’épidémie

L’étude SérocoViD a permis de déterminer qu’en juin 2020, environ 7% de la population vaudoise avait été infecté par le coronavirus. Un chiffre qui s’élevait à 17% pour les adultes en novembre, au pic de la deuxième vague, pour atteindre 25% en février 2021, un quart de la population vaudoise ayant alors développé des anticorps. Cette nouvelle évaluation doit permettre de connaître la proportion de la population vaudoise qui a des défenses contre le virus (immunité populationnelle), que ce soit après une vaccination ou une infection naturelle, et ceci dans chaque groupe d’âge, y compris les enfants de plus de 6 mois.

Kit d’autoprélèvement à domicile

7000 Vaudoises et Vaudois tirés au sort ont reçu le 17 septembre un courrier postal les invitant à participer à ce nouveau volet de l’étude SérocoViD. Une méthode de prélèvement inédite sera utilisée à cette occasion: au lieu de se rendre à Unisanté pour effectuer un prélèvement sanguin, les personnes participantes recevront par la Poste un kit d’autoprélèvement qui leur permettra de se prélever une goutte de sang (20 microlitres) au bout du doigt. Le kit doit ensuite être simplement envoyé par enveloppe préaffranchie à l’EPFL qui procèdera à la détection des anticorps. Les personnes qui le souhaitent auront toujours la possibilité de venir à Unisanté pour que la piqure au bout du doigt soit effectuée par un ou une professionnelle de santé.

Le Groupement des pédiatres vaudois (GPV) apporte son soutien à l’opération. Les parents qui auront reçu l’invitation pour leur enfant pourront se rendre avec leur kit chez le pédiatre, où une personne assistante médicale procèdera gratuitement au prélèvement.

Méthode inédite pour encourager la participation

Pratiqué à l’étranger, le prélèvement d’une goutte de sang effectué à domicile est inédit en Suisse pour l’étude Corona Immunitas. En proposant aux Vaudois cette méthode simple qui permet d’éviter de se déplacer dans une institution de soins, le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) espère favoriser la participation à l’étude. Les résultats préliminaires de l’étude seront communiqués fin novembre.

Participation à l’étude SérocoViD : dites oui

Les personnes contactées par courrier pour participer à ce nouveau volet de l’étude SérocoViD sont encouragées à répondre oui. Le suivi de l’évolution de l’immunité dans la population est crucial pour anticiper et planifier la réponse de santé publique et permettre aux autorités de continuer à prendre les mesures adéquates de lutte contre l’épidémie. Toutes les personnes testées seront informées du résultat de manière individuelle, sous la protection du secret médical. Pour des raisons de méthodologie scientifique, il n’est pas possible d’ouvrir l’étude à des participants volontaires.

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