Un aiguilleur du ciel comme fédérateur du district | Journal de Morges
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Un aiguilleur du ciel comme fédérateur du district

Un aiguilleur du ciel comme fédérateur du district

Boris Cuanoud (47 ans) prendra ses fonctions de préfet du district de Morges en août.

À 46 ans, Boris Cuanoud va prendre la tête de la préfecture en août. Patron de la tour de contrôle de l’aéroport de Payerne, ce PLR d’Etoy veut rassembler le district en étant à son écoute.

On peut parler de surprise, car il n’est pas encore un «nom» incontournable dans le district de Morges. Mais la nomination de Boris Cuanoud en remplacement d’Andrea Arn comme préfet, dès le 1er août, semble une évidence quand on prend la peine de regarder son parcours.

Il n’est ni syndic, ni député, mais voilà bien un visage qui se faisait de plus en plus présent dans le paysage politique local, lui qui a brigué récemment le Grand Conseil, le Conseil national, mais aussi présidé le Conseil communal d’Etoy de 2017 à 2019. Sur le devant de la scène, Boris Cuanoud l’a plutôt été en même temps du côté de Payerne, lui qui dirige en effet la tour de contrôle de l’aérodrome militaire et qui a notamment été l’artisan de son récent déménagement, opération que l’on devine complexe.

Sens du commandement

C’est sans doute cette expérience qui s’est avérée décisive dans sa nomination, le Conseil d’État soulignant «son leadership, sa vivacité d’esprit, ses bonnes connaissances des institutions vaudoises et ses compétences en communication qui lui permettront d’être un relais efficace entre le canton et les communes.»

Alors qu’on parle parfois de costume «trop grand», l’habit de préfet n’est-il pas dans ce cas un peu petit? «Ce n’est pas la question», coupe l’intéressé. «À 46 ans, j’ai senti que le moment était venu pour un nouveau défi et mes engagements en dehors du travail montrent que j’ai surtout une grande envie de servir la population. Je suis un enfant de Payerne, mais voilà vingt ans que je suis installé à Etoy où j’ai été parfaitement accueilli. On m’a tout de suite demandé de venir au Conseil, à l’Abbaye et j’ai grand plaisir à m’impliquer là où je vis. Poursuivre cette tâche comme préfet est clairement un honneur de mon point de vue.»

Un préfet visible

Président de la section PLR Aubonne-Boiron, celui qui est aussi membre de la Confrérie du Guillon est peut-être le premier préfet de l’histoire à disposer de son propre site internet où on le voit avec de nombreuses personnalités politiques. «Je suis désormais à l’écoute de tous les habitants et des municipalités qui seront d’ailleurs renouvelées ce week-end. C’est une chance pour moi, car nous allons commencer un cycle presque en même temps et je me réjouis d’aller à leur rencontre dès que possible.»

La diversité du district est une richesse, mais nous avons comme défi de le fédérer davantage

Représentant du Conseil d’État dans le district et non l’inverse, un préfet n’a pas de programme politique, ce qui n’empêche pas Boris Cuanoud d’avoir des idées. «Avec une soixantaine de communes, Morges est un vaste district. Cette diversité me plaît énormément, mais il n’est pas simple de fédérer le pied du Jura et le bord du Lac. J’ai la volonté de m’investir là où on aura besoin de moi, d’être présent dans les manifestations pour prendre le pouls de la population ou participer à la refonte souhaitée par l’Association régionale (ARCAM) elle-même. Si je peux appuyer des événements qui rassemblent largement, que ce soit un giron ou un rendez-vous culturel, je répondrai présent.»

Hâte d’y aller!

Boris Cuanoud ne veut pas en dire davantage sur ses projets avant d’entrer en fonction, mais on sent que ce président de Conseil qui invitait des conférenciers lors des séances ferait bien du district un acteur de la transition énergétique par exemple.

Marié et père de trois enfants de 11 à 18 ans, un peu plus jeune que le profil classique du «notable vaudois», on devine en lui son envie de «faire partie du décor». Même si le préfet est aussi très (trop?) souvent dans son bureau pour régler des tâches administratives et juridiques. «C’est une question de priorités et d’organisation, ce que je vis déjà au quotidien dans ma fonction actuelle», sourit celui qui est bardé de diplômes en management.

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