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Morges: un partenariat pour assainir les bâtiments

Morges: un partenariat pour assainir les bâtiments

La stratégie énergétique 2035 de la ville passe par l'assainissement des bâtiments. Photo: E. Sandoz

Dans le cadre de sa Stratégie énergétique 2035, Morges vise une réduction de ses émissions de CO2 de -41%. Pour y parvenir, elle devra assainir une grande partie des bâtiments sur son territoire communal. En s’associant au programme Commune Rénove, proposé par Romande Energie et ses partenaires scientifiques, la Municipalité compte faire de grands pas vers l’atteinte de ses objectifs énergétiques.

Avec un objectif d’assainissement fixé à 16’000 m2 par année, la commune compte mobiliser son fonds d’encouragement pour l’énergie et le développement durable afin d’atteindre ses ambitions. En effet, Morges accordera des subventions pour l’assainissement du parc bâti. «Notre engagement dans le projet Commune Rénove représente une mesure phare de la mise en œuvre de notre politique énergétique communale. Il répond à un défi d’actualité pour lequel il faut trouver des solutions novatrices et développer un nouveau dialogue entre les acteurs de la société morgienne et les municipalités», affirme Philippe Deriaz, municipal Sports, bâtiments et environnement.

Morges Rénove propose des solutions clé en main aux propriétaires immobiliers et régisseurs, dans le but de leur simplifier les démarches et les encourager à rénover leurs biens immobiliers. Cela permettra de rendre le parc bâti plus respectueux de l’environnement et d’atteindre les objectifs de sa Stratégie énergétique. Les propriétaires pourront bénéficier à moindres frais d’une analyse énergétique de leur bien et profiter d’un accompagnement d’experts avant d’effectuer leurs rénovations. Morges Rénove s’inscrit dans le projet de recherche Commune Rénove qui est soutenu financièrement par le Canton et la Confédération, et porté par Romande Energie, le Centre de Recherches Energétiques et Municipales (CREM), la société Signa-Terre spécialisée dans la surveillance énergétique et M. Pierre Olivier, consultant en projets énergie et développement durable.

«Nous sommes heureux de nous associer à Morges afin de nous lancer rapidement dans le projet et atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. C’est en travaillant main dans la main que nous pourrons agir concrètement sur le parc bâti et réduire les émissions de CO2 dont il est responsable», affirme Christian Petit, Directeur général du Groupe Romande Energie. Mobilisant des partenaires issus des secteurs publics et privés, Morges pourra s’appuyer sur l’expérience d’acteurs spécialisés, dont l’efficacité a été démontrée sur plusieurs projets d’envergure (Onex Rénove et Lancy Rénove). Leur approche scientifique permettra d’identifier les facteurs qui facilitent la rénovation énergétique et d’assurer que le processus puisse être réalisé sur d’autres territoires communaux aussi. Elle témoigne de la force et de l’intérêt d’une approche partenariale, à même de répondre au projet de société ambitieux que représente la transition énergétique.

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Morges veut s'équiper de panneaux solaires

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La Municipalité a soumis à son Conseil une demande de crédit de près de 3 millions pour la réfection de plusieurs toitures plates et l’installation de centrales photovoltaïques. Des mesures qui s’inscrivent dans la stratégie énergétique 2035 de la ville.

«Lorsqu’il est question de rénover ou d’aménager un bâtiment, on se demande toujours ce que l’on pourrait faire pour améliorer son efficience énergétique.» Pour Philippe Deriaz, municipal en charge notamment des bâtiments, infrastructures sportives et de l’environnement, la stratégie énergétique 2035 de la commune fait partie intégrante des réflexions. Et d’ajouter: «Chaque action pour entretenir le patrimoine à l’échelle locale est une occasion de répondre à une préoccupation plus globale, celle du devenir de notre planète.»

C’est ce qui a mené au préavis déposé la semaine dernière au Conseil communal. L’exécutif demande l’octroi d’un crédit de 2,95 millions pour la réfection et la végétalisation des toitures plates des bâtiments communaux. Mais pas seulement: la Municipalité compte utiliser ces surfaces assainies pour y intégrer des panneaux solaires. 

Parmi les sites concernés, on retrouve Beausobre et Riond-Bosson. La commune prévoit d’y installer au total 2039 m2 de panneaux photovoltaïques, pour une production des 400 000 kWh, soit l’équivalent de la consommation de plus de 110 ménages types (2 à 3 personnes) à l’année. «Afin de savoir quel type de central installer, nous avons eu recours à un spécialiste. Cela nous a permis d’estimer l’énergie produite et d’avoir une idée de la rentabilité de l’opération», précise Philippe Deriaz. Selon le tableau présenté dans le préavis, il faut en moyenne 18 ans pour obtenir un retour sur investissement.

Pour installer ces centrales photovoltaïques, la ville va dépenser 615 000 francs. Si la future production sera supérieure aux besoins des bâtiments concernés, elle ne permettra cependant pas une autonomie énergétique. «Le solaire produit le plus en été, là où les besoins sont les moins importants, explique le municipal. Le surplus sera donc revendu à la Romande Energie. Nous devrons en revanche acheter de l’énergie en hiver pour compléter l’apport de nos panneaux.» 

Et la suite?

La commune compte-t-elle faire usage du soleil sur tous ses toits? «Il y a d’autres sites potentiels sur lesquels des panneaux pourraient être posés, mais ils font déjà l’objet d’études parallèles, explique le municipal. On peut citer les collèges de La Gracieuse, de Chanel, du Petit-Dézaley, de la Burtignière, de la Vogéaz ou encore le Théâtre de Beausobre et la maison des Concierges de Beausobre.»

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Mais le véritable gouffre énergétique est sans doute ailleurs. «C’est clairement la patinoire. Son exploitation nous coûte un million par année. Il est vraiment temps de faire quelque chose... Nous avons réfléchi à plusieurs options et nous déposerons un crédit d’étude au Conseil communal en début d’année prochaine.» Sera-t-elle recouverte de panneaux solaires? «Il faut voir... Tout est possible dans ce dossier.»  

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Emilie Wyss 13 septembre 2019
Saint-Prex certifiée Cité de l’énergie

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Après Morges et Cossonay, le village a obtenu sa certification. Zoom sur un label dont on entend parler, mais dont les tenants et aboutissants sont parfois méconnus.  

Saint-Prex fait partie des petits nouveaux du label Cité de l’énergie. Certifiée depuis cette année, la commune a notamment fait des efforts conséquents en ce qui concerne l’efficacité énergétique de ses bâtiments. «La plus importante réalisation est l’établissement scolaire Sous-Allens entièrement chauffé au bois, révèle le municipal Anthony Hennard. Nous avons aussi racheté et rénové les immeubles de logement aux Epondaz qui consomment désormais 60% d’énergie en moins. Citons encore la mise en place en cours d’une chaudière à pellets destinée à alimenter en chaleur le collège, le centre sportif et la future piscine du Cherrat.»

«La plus importante réalisation est l’établissement scolaire
Sous-Allens entièrement chauffé au bois»

Anthony Hennard

Saint-Prex a également été récompensée pour ses efforts dans le domaine de la mobilité douce. «Nous collaborons de manière active avec les communes voisines afin d’améliorer l’offre en transports publics, explique Anthony Hennard. Une nouvelle ligne de bus reliant Morges à Allaman verra prochainement le jour.»

 À noter encore que les autorités ont récemment stoppé l’utilisation du glyphosate et désherbent aujourd’hui avec une machine à vapeur. Et la Municipalité ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là: «Nous envisageons par exemple d’installer des panneaux photovoltaïques sur les nombreux toits des bâtiments communaux dont nous disposons.»

Politique et suivi

Cette certification Cité de l’énergie, on en entend souvent parler. Mais comme pour beaucoup de labels, peu de gens connaissent dans les détails comment elle est attribuée et quelles sont les conditions requises pour l’obtenir. «Le but de l’association est d’aider les collectivités publiques à mettre en œuvre une politique énergétique cohérente et rigoureuse tout en proposant un suivi, indique le chargé de communication Matthieu Chenal. Nous accompagnons dès lors les communes qui le souhaitent pour faire une analyse sur la base  d’un catalogue d’actions propre à chaque entité. Le label est décerné à partir du moment où la ville ou le village a réalisé plus de 50% des mesures identifiées et dépasse donc la moyenne.»

 À ce petit jeu, Saint-Prex a obtenu la «note» de 59%. Dans le district, on dénombre deux autres Cités de l’énergie: Morges (66%) et Cossonay (60%). Alors que Lavigny et La Chaux sont quant à elles en cours de certification. En ce qui concerne le chef-lieu, il a été labélisé pour la première fois en 2003 avec un score de 63%. Un audit étant effectué tous les cinq ans et le pourcentage réactualisé, Morges a atteint 66% l’année dernière. En quinze ans, l’évolution en chiffre n’a donc pas été très significative. Il est toutefois important de mentionner que les exigences deviennent élevées avec le temps et les points par conséquent de plus en plus durs à obtenir. «Pour une commune de cette taille, c’est tout à fait honorable, même si aujourd’hui il n’existe plus vraiment de ville comparable qui n’est pas Cité de l’énergie, commente Matthieu Chenal. Morges faisait à l’époque partie des localités pionnières, mais a moins progressé que d’autres comme Lausanne (85%), Vevey (80%) ou Montreux (79,5%).» 

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Avec les projets de nouveaux quartiers exemplaires en matière d’écologie, la prochaine mise en place d’un réseau d’aquathermie ou l’élaboration de sa stratégie énergétique, le chef-lieu pourrait, selon Matthieu Chenal, prétendre à dépasser les 75% et ainsi décrocher la certification Gold – plus haute distinction – à l’image des trois villes vaudoises précitées.Raphaël Cand

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Emilie Wyss 14 juillet 2019
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