La vie des vergers romands | Journal de Morges
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La vie des vergers romands

La vie des vergers romands

Tout le monde a déjà observé les nombreux vergers présents sur le pourtour lémanique, pourtant peu de monde en connait les spécificités.

Avec environ 750 hectares de cultures fruitières, dont quasiment 600 hectares de pommiers, les cantons de Vaud et Genève représentent environ 12% des 6000 hectares de cultures fruitières que compte la Suisse. Au travers d’un communiqué, l’Union fruitière lémanique propose au public d’en apprendre un peu plus sur les spécificités.

Notre terroir est particulièrement adapté pour la culture de pommes. Avec l’ensoleillement l’été, les fruits développent leurs sucres et leurs arômes et avec les variations de températures entre le jour et la nuit en automne, les pommes sont très colorées.

Les vergers de la région sont cultivés sous les labels de Production Intégré (PI), ou en agriculture biologique (BIO) et de manières denses, ce qui valorise au mieux les surfaces dédiées à ces cultures. Effectivement, les surfaces agricoles sont plutôt rares autour de l’arc lémanique où la pression foncière est importante.

Pourquoi les vergers sont-ils couverts ?

Les vergers de pommiers sont recouverts par des filets paragrêles qui protègent les cultures des éventuels dégâts de grêlons. Les cerisiers sont quant à eux, très sensibles à l’éclatement des fruits dû à la pluie. C’est pourquoi, ces cultures sont protégées par des bâches étanches. Celles-ci permettent aussi de limiter l’utilisation de produits phytosanitaires, car le végétal est moins exposé aux pluies qui sont les vectrices principales de maladies. Les filets latéraux servent-eux à limiter les attaques d’insectes et d’oiseaux.

Pourquoi des traitements ?

La Production Intégrée repose sur le principe de ne traiter qu’en dernier recours. Des mesures préventives sont mises en place pour favoriser un bon état de santé des arbres et limiter la présence des maladies et ravageurs. Le broyage des feuilles à l’automne, l’implantation de nichoirs à mésanges et d’hôtels à insectes, favoriser la présence d’insectes utiles dans les vergers par des prairies fleuries aux abords des vergers… voici quelques exemples de ces nombreuses mesures préventives.

Lorsque qu’un risque est présent, il est d’abord surveillé. Une intervention n’est requise que lorsque le seuil de tolérance est dépassé, c’est-à-dire que des pertes économiques sont en jeu.

Les moyens de lutte engagés sont d’abord non chimiques (par des insectes, des méthodes physiques…). Un exemple de cette lutte non chimique est la diffusion de phéromones sexuelles qui permet de lutter de manière passive auprès d’un certain nombre d’insectes ravageurs. Si de tels systèmes ne fonctionnent pas, en dernier recours des produits phytosanitaires les plus sélectifs possibles sont utilisés.

Alors comment font les arboriculteurs BIO?

Les producteurs BIO ou PI font face aux mêmes problématiques. En effet, les arbres fruitiers sont les cultures les plus soumises aux attaques de maladies et ravageurs.

En dernier recours, des traitements sont nécessaires en PI comme en BIO. Seul le choix des substances est différent. Les produits phytosanitaires bio sont issus de molécules présentent dans la nature (sécrétés par bactéries, ou champignon par exemple). Alors que les matières actives utilisées en PI sont synthétiques.

Un avantage pour les vergers BIO: les pommes BIO exigent moins de qualité «visuelle», les seuils de tolérance sont parfois plus élevés en BIO qu’en PI. En effet, le commerce des pommes PI exige un visuel irréprochable.

Alors comment réduire encore plus l’impact de l’arboriculture sur l’environnement?

L’arboriculture romande est consciente des exigences des consommateurs, qui demandent des denrées alimentaires de qualité et produites dans le respect de l’environnement.

Chaque année de cultures permet aux pratiques de progresser encore dans ce sens. Les efforts sont marqués ces dernières années sur le désherbage mécanique, la réduction des usages des produits phytosanitaires et la protection des eaux.

Un autre point d’amélioration concerne les variétés résistantes. Ariane, Bonita, Rustica, Story, vous connaissez? Ces variétés ont l’avantage d’être bien moins sensibles à la principale maladie du pommier, la tavelure. Les producteurs savent les produire et sont prêt à les planter mais pour l’instant, ces pommes ne sont pas correctement rémunérées car peu connues et demandées par les distributeurs et les consommateurs.

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