Braquage du XXe siècle: six ans de prison pour l'ex-belle-fille | Journal de Morges
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Braquage du XXe siècle: six ans de prison pour l’ex-belle-fille

Braquage du XXe siècle: six ans de prison pour l’ex-belle-fille

La pinte Au XXème siècle à Morges participe à cette action. Photo: Cella

Le Tribunal criminel de l’arrondissement de la Côte a condamné vendredi à Nyon une Dominicaine de 30 ans à six ans de prison ferme pour brigandage et dénonciation calomnieuse. En 2015 à Morges, aidée par trois complices, elle avait dévalisé le restaurant de son ex-beau-père, le blessant ainsi que sa fille.

Le verdict a été plus clément d’une année par rapport à ce qu’avait requis le Ministère public vaudois. On ignore encore si l’avocat de la jeune femme fera appel de cette condamnation auprès du Tribunal cantonal vaudois.

Un soir de 2015, cette hôtesse de l’air de formation, mère de trois enfants, et trois complices s’étaient attaqué au patron de la pinte « Au 20e siècle » à Morges et à la fille de celui-ci. Le vieil homme, âgé aujourd’hui de 73 ans, n’est autre que l’ex-mari de la mère de la prévenue dont il s’était occupé avec bienveillance par le passé.

La culpabilité de la jeune femme a été jugée écrasante. « Elle a trahit son beau-père avec bassesse et un égoïsme crasse », a relevé le président du Tribunal.

Clémence envers un des coaccusés

Seul l’un de ses complices s’était présenté au procès. Cet ancien boxeur professionnel français de 44 ans, père de trois enfants et dont le casier judiciaire était vierge contrairement à celui de sa coaccusée, écope de trois ans de prison, dont neuf mois ferme, avec sursis de trois ans. Le Ministère public avait requis cinq ans ferme à son encontre.

Sa culpabilité a été jugée « lourde » et ses regrets superficiels. Ayant déjà purgé neuf mois en préventive, il ne retournera pas en prison. Le Tribunal a en effet voulu éviter d’entraver sa réinsertion, laquelle se passe très bien.

Jugé par défaut, le second complice français de 43 ans est, lui, condamné à quatre ans et demi d’emprisonnement ferme alors qu’il en risquait six. Quant au dernier prévenu, un Guinéen de 39 ans, expulsé par les autorités françaises vers l’Espagne, il sera jugé séparément plus tard.

Le Tribunal a estimé qu’il y avait eu planification de la part des quatre accusés, lesquels s’étaient rencontré à deux reprises pour mettre au point leur brigandage. Ces coauteurs devront donc s’acquitter collectivement d’un total de 10’000 francs de tort moral à chacune de leurs deux victimes.

Ligoté et blessé

Le 27 mars 2015, l’accusée avait débarqué sous un prétexte fallacieux dans le restaurant de son ex-beau-père. Le septuagénaire y terminait sa journée en compagnie de sa fille, serveuse. Vers 23h15, les trois prévenus avaient fait irruption dans l’établissement, le visage recouvert d’un bas.

Ils avaient ligoté et malmené le tenancier pour savoir où se trouvait son coffre au point de lui infliger des blessures à la bouche et au visage. Sans succès. Sa fille avait, elle, été attachée et poussée dans un réduit en compagnie de l’accusée.

Cette dernière avait tout mis sur pied pour apparaître comme une simple victime et faire croire que le compagnon de sa mère était le commanditaire du vol. Les deux femmes avaient été menacées de viol.

La serveuse avait finalement été frappée à la tête puis enfermée dans un frigo à vin. Elle s’en était trouvée gravement traumatisée par la suite. Les malfaiteurs avaient ensuite pris la fuite avec environ 8000 francs de butin en poche.

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