Passion communales: le point de vue de la rédaction | Journal de Morges
Signaler une erreur
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Passion communales: le point de vue de la rédaction

Passion communales: le point de vue de la rédaction

La rédaction donne son point de vue sur un sujet d'actualité. Photos: Bovy

Coup de cœur, coup de gueule, avis favorable, avis contraire, les journalistes se mouillent sur un sujet qui fait l’actualité dans la région ou dans le monde.

Que jeunesse se fasse...

… une place en politique! Car le premier constat que l’on peut dresser au dépôt des listes pour les municipalités est le suivant: les jeunes sont rares, à une époque où l’on sort en revanche très facilement dans la rue pour protester (à juste titre) contre le réchauffement climatique. C’est d’autant plus dommage que dans notre pays, l’on peut très vite avoir un poids dans les actions politiques des collectivités. Certes, il faut accepter de le faire à une échelle locale dans un premier temps, mais n’est-ce pas la base même de la lutte écologique, par exemple? Si l’on peut comprendre que les actions coup de poing – valorisantes pour l’ego une fois postées sur les réseaux sociaux – séduisent davantage ma génération que la perspective de défendre une idéologie et des projets concrets à plus long terme, il est à espérer que l’on parvienne à attirer plus de jeunes dans la politique locale, arène sans doute pas aussi sexy que le fait de brandir des slogans simplistes sur des bouts de carton, mais qui reste l’endroit où l’on décide des lois régissant notre avenir. Ne pas y être, c’est faire le jeu de ce que l’on prétend combattre.

Candidats bel et bien là!

On répète à longueur d’année que les communes perdent de leur indépendance au profit du canton, que tout est plus difficile, qu’il faut composer avec des lois, des règlements et que, du coup, le rôle de municipal ne séduit pas comme il devrait. Et pourtant! Vous avez pu le constater dans nos pages, les candidats sont réellement présents et motivés. Quatorze à Tolochenaz, dix à Saint-Prex, neuf à Saint-Livres… La preuve que la vie communale a encore de beaux jours devant elle, car il existe bien des citoyens prêts à la défendre. Un élan qui fait plaisir à voir, car, on le sent au quotidien, tous les villages de la région ont des projets, des envies, des objectifs. Que ce soit leur Plan général d’affectation qui «traîne» depuis des années, de nouvelles ambitions écologiques, des projets de construction, un local des jeunes à aménager, un nouvel équilibre à retrouver dans le cadre d’une fusion, chaque commune a du pain sur la planche. Et, finalement, quoi qu’en disent les lois et le canton, les futurs municipaux sont tous prêts à mettre les mains dans le cambouis, à trouver des compromis, en bref à se lancer afin de porter haut les couleurs de leur petit coin de pays!

Encore bien loin de la parité

Alors que 84 femmes ont été élues au Conseil national en 2019, soit 20 de plus qu’en 2015, et que leur proportion est ainsi passée à 42%, elles ne représentent qu’un quart des candidates aux municipalités du district. Pas besoin d’être un génie pour calculer qu’on est encore bien loin de la parité. Plus de soixante ans après que les Vaudoises aient obtenu le droit de vote et d’éligibilité, il serait temps que cela change! Si de nombreuses initiatives ont été prises au niveau fédéral et cantonal pour augmenter la représentation de la gent féminine en politique, force est de constater que les démarches dans les communes sont rares. Il faudrait commencer par aller spécifiquement au contact des habitantes pour les convaincre de se lancer. Également réfléchir à mettre en place des aménagements pour favoriser l’engagement des femmes, comme éviter les réunions en soirée, moment bien souvent réservé aux obligations familiales. Dans tous les cas, il semble que l’avenir des femmes en politique est entre les mains des… hommes. C’est à nous de nous investir davantage dans le travail domestique afin qu’elles consacrent plus de temps à d’autres activités.

Une véritable aventure humaine

Une banquière qui se retrouve à la tête de l’épuration, un agriculteur qui devient expert en rénovation de bâtiments ou un mécanicien qui chapeaute les espaces verts. En discutant avec les municipaux du district ces derniers mois, un élément ressort pratiquement à chaque fois: le côté enrichissant de la fonction. On entend souvent: «J’ai appris tellement de choses», «Je recommande à chacun de se lancer à la Municipalité» ou «C’est une expérience unique». Rares sont ceux qui finissent par regretter leur engagement, et ils trouveront toujours du positif à en retirer.
Alors s’ils se font parfois un peu forcer la main à l’heure de se lancer, ces élus finissent toujours par y trouver leur compte. On pourrait presque comparer leur situation avec celle d’une jeunesse en pleine préparation d’un giron, où chacun va développer de nouvelles compétences tout en créant un véritable esprit d’équipe.
La rémunération n’est – dans la plupart des cas – pas à la hauteur de l’engagement, mais est-ce vraiment là l’essentiel au final? Ce service à la population devient souvent un service à soi-même.

Et vous? Quel est votre avis?

Abonnez-vous au Journal de Morges

Abonnez-vous !

Afin d'avoir accès à l'actualité de votre région au quotidien, souscrivez un abonnement au Journal de Morges. S'abonner, c'est soutenir une presse de qualité et indépendante.