Ma signature vaut de l’or
Notre rédacteur en chef Cédric Jotterand revient cette semaine sur le scandale des signatures récoltées par des entreprises sans foi ni loi plutôt que par de véritables comités et sympathisants qui défendent leur cause.
Vous avez peut-être déjà rempli votre bulletin de vote et forcément signé, condition impérative pour le rendre valable et surtout unique.
Les 107 885 réunies pour nous demander notre avis sur la biodiversité l’étaient-elles toutes?
C’est ce qu’on peut craindre après les révélations des médias ces derniers jours, semant le doute sur les récoltes effectuées régulièrement par des professionnels sans lien avec l’objet qu’ils prétendent défendre la main sur le cœur.
Ma signature a une valeur, elle accompagne les moments les plus importants de l’existence et ne peut pas être bradée
Cette affaire qui oscille entre le scandale et le grotesque est pourtant un bon rappel à l’ordre. Ma signature a une valeur, elle accompagne les moments les plus importants de l’existence et ne peut pas être bradée, en particulier lorsqu’il est question de démocratie.
Ce qui m’étonne le plus est une certaine suffisance de la part de la Confédération qui ne semble pas très émue par la problématique alors que cette pratique devrait à mes yeux être interdite sans délai.
Car c’est aussi une insulte aux comités d’ici qui s’engagent «pour de vrai» comme il y a peu pour sauver la gare ou obtenir des logements abordables, vus au marché des semaines durant.
Le danger est réel, car à force de se faire sauter dessus pour toutes les causes, le risque est de ne plus jamais rien signer. Et de tout envoyer balader alors que des citoyens sont déjà nombreux à ne plus voter.
Il était une fois, un 13 septembre...
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