Le coronavirus, je m’en lave les mains
On attendait la peste porcine africaine et voilà que débarque le Covid-19. Cette très probable mutation génétique fait trembler le monde. La peur ancestrale, enfouie au plus profond de chacun de nous, peut soudain à nouveau s’exprimer.
Les grands mythes, celui de la peste noire du 14e siècle qui a tué 25 millions d’Européens ou de la grippe espagnole de 1918 qui, elle, a fait 100 millions de victimes en 1 an, ressurgissent, démontrant qu’ils ont traversé les âges. Même le loup s’y met. «La peur du prédateur semble habiter tous les organismes capables de percevoir un tel risque, même lorsque la prédation a disparu depuis plusieurs générations», écrit Vincent Tolon en 2010.
Le coronavirus crée-t-il la panique? Les gouvernements, soucieux d’endiguer le mal, placent des millions de personnes en quarantaine. Pourtant, notre société contemporaine n’a jamais été aussi bien informée, des milliers de pages de journaux, de reportages télévisés, de «post» sur les réseaux sociaux, nous tiennent en haleine de la moindre progression des cas, donnent des explications circonstanciées et se montrent extrêmement didactiques: «Lavez-vous les mains toutes les heures, toussez dans votre coude, ne vous approchez pas à moins de deux mètres d’une personne suspecte, jetez votre mouchoir dans une poubelle fermée, etc. ».
Face à tant d’informations et de précisions sur la conduite à adopter, la peur irraisonnée est faite de ridicule. Contrairement aux peuples anciens qui ont subi les grandes pandémies en ne disposant d’aucune information préventive, persuadés, dès lors, qu’il s’agissait de punition divine, nous avons l’immense privilège d’être en mesure de faire front, rationnellement. D’éminents spécialistes nous le disent déjà: cet été, on ne parlera plus du Covid-19. Et tant pis pour tous ceux qui ont subtilisé des masques dans les hôpitaux et ne parviennent plus à les revendre…
En fait, le coronavirus, je m’en lave les mains!
Il était une fois, un 13 mars...
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