Ça ira mieux demain... Que c’est triste un train qui siffle | Journal de Morges
Signaler une erreur
Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.

Ça ira mieux demain… Que c’est triste un train qui siffle

Ça ira mieux demain… Que c’est triste un train qui siffle

Voici le plein de nouvelles pas toujours vitales pour l’avenir de la planète, mais qu’on a à cœur de partager avec vous!

Mardi soir, 18h00. Quartier de la gare à Morges. Des centaines de personnes ne savent pas où donner de la tête. Certains s’amassent devant les écrans pour constater l’annulation de leur train, d’autres appellent leurs proches pour les informer qu’ils seront à la maison plus tard que prévu.

La gare a beau avoir changé de visage, la suppression de trains provoque la même gabegie

La gare a beau avoir changé de visage, la suppression de trains provoque la même gabegie. Pour moi, citoyen lausannois et client des CFF, quel comportement adopter? Colère? Fatalisme? Tolérance? Ceux qui me connaissent imagineront sûrement que j’ai penché pour la première. Et pourtant, cette fois, j’ai pris mon mal en patience et, par la même occasion, un peu de recul. Je vous promets, cela n’est pas désagréable.

Premièrement, je ne suis pas le plus à plaindre. Il m’a suffi de traverser la rue de la Gare et de sauter dans le bus 701. Les CFF sont dans le dur vous dites? Leurs alliés des MBC sont là pour leur porter secours. Bien sûr, pour celui qui rentre sur Genève, ce sera plus compliqué.

J’arrive chez moi sain et sauf après un trajet, certes plus long que prévu, mais qui me change du train-train quotidien. Une fois le repas passé et que je suis confortablement installé sur mon canapé, je réfléchis quelques minutes. Sur 235 jours de travail, combien de fois les CFF me jouent-ils «un mauvais tour»? Le ratio, en vérité, est ridicule. De plus, pour leur défense, le trou qui a semé la zizanie n’est pas de leur fait.

On peut parler du prix, oui. En Suisse, le coût de l’abonnement général est de 3860 francs. À titre de comparaison, l’Autriche a récemment lancé un équivalent, mais trois fois moins cher. Quelle est la légitimité d’une telle différence quand on sait que la superficie de notre voisin est deux fois plus importante que la nôtre? Là, je m’interroge réellement.

Alors que la plupart d’entre nous (j’aurais préféré dire tout le monde, mais force est de constater qu’il y a des réfractaires) sont d’accord pour dire que notre planète se réchauffe, la réduction de notre empreinte carbone est primordiale. Ce n’est malheureusement pas les problèmes ferroviaires de la semaine qui vont convaincre les hésitants de laisser leur voiture au garage pour aller travailler. Il suffit d’observer l’augmentation du trafic routier le lendemain de l’incident tolochinois.

Au-delà de ces considérations environnementales, si on prenait un peu de temps pour penser aux hommes en orange qui ont bataillé toute la nuit pour réparer les voies afin de permettre aux voyageurs de circuler sereinement? L’insatisfaction, d’accord, mais la reconnaissance et la modération ont aussi leur place.

Abonnez-vous au Journal de Morges

Abonnez-vous !

Afin d'avoir accès à l'actualité de votre région au quotidien, souscrivez un abonnement au Journal de Morges. S'abonner, c'est soutenir une presse de qualité et indépendante.