Vetropack: la direction accepte de suspendre les licenciements jusqu’à fin juin
Après trois jours de grève, la direction a accepté de suspendre les licenciements jusqu’à fin juin, révèlent nos confrères du Temps. La production reprend progressivement à Saint-Prex.
La direction de Vetropack ne procédera à aucun licenciement jusqu’à fin juin. La décision a été prise ce matin au terme d’une réunion en urgence, révèlent nos confrères du Temps. Le groupe a « confirmé que les premières lettres de licenciement ne partiraient pas demain », explique Nicole Vassalli, responsable du secteur industrie à Unia, contactée cet après-midi.
Il s’agissait de la principale revendication des syndicats jusqu’ici, qui exigent la négociation préalable d’un plan social. « Nous demandions d’avoir le temps de négocier un plan social digne. Nous considérons qu’un mois pour négocier ce plan est un temps raisonnable », ajoute Nicole Vassalli.
Reprise partielle de la production
Par ailleurs, les travailleurs ont fait « un pas vers la direction » ce matin, affirme Unia, puisque deux lignes de production sur quatre ont été remises en service de manière normale. Une entrée en matière de la part de la direction et des travailleurs qui pourrait déboucher, dans les heures qui viennent, à une nouvelle décision quant au mouvement de grève amorcé vendredi dernier.
Une nouvelle séance entre la direction, les représentants du personnel et les syndicats est toujours prévue à 14 heures. « Nous espérons un pas conséquent de la direction, explique Nicole Vassalli. Tout le monde doit avoir accès au plan social, notamment au niveau des préretraites: nous demandons à ce qu’elles soient baissées à 58 ans. »
Pour l’heure, le stock reste bloqué, malgré la reprise partielle de production. Aucune bouteille ne sort du site saint-preyard de Vetropack. « Si cette situation devait ne pas évoluer, l’entreprise pourrait être contrainte d’arrêter la production dans les prochains jours pour des raisons de sécurité », indique le groupe cet après-midi dans un communiqué. Et d’ajouter que l’entreprise « travaille d’arrache-pied à des solutions permettant de continuer à approvisionner les clients via d’autres usines ».
Soutenus par la population dimanche
Ils étaient plus de 750, selon les chiffres du syndicat UNIA, à rendre visite aux salariés de Vetropack lors d’une journée de mobilisation, dimanche à Saint-Prex. Une partie officielle a notamment réuni Vania Alleva, présidente du syndicat, ainsi que Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse (USS), tous deux venus témoigner de leur soutien au mouvement.
Par la voix de Nicole Vassalli, responsable du secteur industrie, Unia a rappelé son exigence de ne pas prononcer de licenciement sans signature du plan social. Pour rappel, la direction du groupe Vetropack avait annoncé la semaine dernière aux employés qu’elle enverrait les premières lettres de licenciement « dans les jours à venir ».
Dans l’après-midi, un cortège a quitté la verrerie et a traversé le vieux bourg sous les applaudissements de la population, indique UNIA. Le slogan « Rouge de colère et verre de rage » a été scandé sur les pavés saint-preyards pour se terminer sous la tour de l’horloge.
Réponse de la direction
De son côté, Vetropack « réaffirme sa volonté de discuter du plan social ». Le groupe appelle les représentants du personnel et les syndicats à « agir dans l’intérêt des salariés, de mettre fin à la grève et de poursuivre les discussions déjà entamées ». Et évoque la mise en place d’un « Job Center » devant « soutenir les collaborateurs touchés par les licenciements afin de leur permettre de trouver de nouveaux emplois ».
Dans un communiqué, le directeur général de l’entreprise Johann Reiter, a estimé que « la grève ne contribue en aucune manière à faire avancer ce processus et empêchera peut-être les prestations prévues par le plan social d’être déjà disponibles pour les collaborateurs lorsque les premiers licenciements prendront effet ».
Il était une fois, un 27 mai...
Abonnez-vous !
Afin d'avoir accès à l'actualité de votre région au quotidien, souscrivez un abonnement au Journal de Morges. S'abonner, c'est soutenir une presse de qualité et indépendante.