Mettre l’apprentissage en avant

Pour rebooster la formation professionnelle, l’État mise sur une campagne célébrant le plaisir de se former.

Le Canton de Vaud lance une nouvelle campagne destinée à redorer l’image de la formation professionnelle et à encourager davantage de jeunes à se tourner vers l’apprentissage dès la fin de leur scolarité obligatoire. Présentée à l’occasion de l’ouverture du Salon des métiers, l’opération sera déployée tout au long de l’année 2026, sur les réseaux sociaux, dans l’espace public et via divers supports numériques. Elle met en scène de véritables apprentis dans des situations réelles, filmées de manière inattendue, avec un mot d’ordre: apprendre est aussi une source de plaisir et d’épanouissement.

Cette mise en avant du plaisir n’est pas anodine. Selon un sondage réalisé par gfs.bern à la demande du Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF), il s’agit du critère le plus important pour les jeunes lorsqu’ils choisissent une formation postobligatoire.

Constat décevant

Au-delà de la communication, le Canton mise aussi sur un renforcement de l’orientation scolaire et professionnelle. L’Office cantonal d’orientation développe actuellement un outil permettant d’évaluer les compétences transversales – créativité, persévérance, esprit d’équipe – afin d’aider les élèves à mieux identifier leurs points forts, indépendamment de leurs résultats scolaires. Cette démarche s’inscrit dans un mouvement plus large, qui comprend également le projet MAT-EO, visant à réformer la maturité et à réorganiser la fin de la scolarité obligatoire.

Ces actions font partie d’un plan d’ensemble lancé en 2022 pour valoriser la formation professionnelle et augmenter le taux de certification du secondaire II. Trois ans plus tard, les autorités constatent que la situation reste insatisfaisante: seuls 20% des élèves vaudois choisissent l’apprentissage.