Les Suisses devront montrer patte blanche dès lundi
L’extension du certificat Covid était dans l’air depuis deux semaines. Elle sera réalité dès lundi. Les Suisses devront présenter le fameux sésame, s’ils veulent manger à l’intérieur d’un restaurant, aller au musée ou encore participer à un concert.
Alain Berset avait présenté la mesure comme préventive et hypothétique. Il s’agissait avant tout d’être prêt en cas de besoin, avait assuré fin août le ministre de la santé. Après avoir temporisé la semaine dernière, le Conseil fédéral a finalement adopté mercredi l’extension du passe sanitaire.
« La circulation du virus a connu une légère augmentation depuis quelques jours, pointe-t-il dans un communiqué. Une hausse rapide des hospitalisations et une surcharge du système de santé ne peuvent être exclues à l’approche de l’automne. D’autant plus qu’une part importante de la population n’est pas encore immunisée. L’extension du certificat Covid pour les plus de 16 ans doit éviter une telle situation. Elle vise également à lutter contre la propagation du virus sans fermer des établissements ou interdire des activités. » Valable jusqu’au 24 janvier, la mesure pourra être levée plus tôt si la situation s’améliore.
Amendes introduites
Le gouvernement a toutefois mis un peu d’eau dans son vin. Les rassemblements politiques, les funérailles et autres services religieux seront exemptés de l’obligation jusqu’à 50 personnes, contre 30 initialement. Tout comme les groupes d’entraide. Les répétitions musicales ou théâtrales et les entrainements sportifs de moins de 30 personnes seront aussi autorisés sans certificat.
Le sésame sanitaire sera en revanche exigé pour tous les autres événements en intérieur, comme les concerts, les pièces de théâtre ou les mariages dans les lieux publics. A l’extérieur, il sera demandé pour les manifestations de plus de 1000 personnes.
Musées, centres de fitness, casinos et autres centres de loisirs, devront aussi se soumettre à la nouvelle mesure. Les restaurateurs et gérants de bars devront exiger le certificat dans leurs salles fermées, mais pas sur leurs terrasses. Les établissements de restauration dans les zones de transit des aéroports et les cuisines populaires resteront eux accessibles à tous.
Des sanctions ont été introduites en cas de non-respect des mesures. Un client sans certificat devra débourser 100 francs. Les établissements ou organisateurs fautifs seront punis d’une amende, voire d’une fermeture. Les cantons sont responsables des contrôles.
Certificat contre masque
L’utilisation du certificat dans le cadre professionnel a encore été précisée. Les employeurs pourront exiger un passe sanitaire, mais seulement si cela leur permet de définir les mesures de protection adaptées ou de mettre en œuvre un plan de dépistage. Si un employeur demande un test à ses employés, il devra le payer de sa poche. Seuls les tests répétitifs sont pris en charge par la Confédération.
Les employés devront être consultés au préalable, et l’utilisation du certificat et des mesures en découlant devront être documentées par écrit. Dans la mesure du possible, les employeurs devront opter pour la version « light » du passe.
Les cantons et les hautes écoles pourront également exiger le sésame sanitaire pour les étudiants en bachelor ou master. Les limitations d’occupation des salles pourront alors être levées. Les mesures sanitaires, à l’image du port du masque, pourront en outre tomber lors des événements où le certificat est exigé.
Un test Covid négatif pour entrer en Suisse
En prévision des vacances d’automne, le Conseil fédéral veut rapidement identifier et isoler les personnes qui se sont infectées avec le virus. Deux variantes ont été mises en consultation mercredi jusqu’au 14 septembre.
La première mise sur des tests répétitifs. Les voyageurs non immunisés et non vaccinés devront présenter un test négatif à leur entrée en Suisse, et ce peu importe leur provenance. Après quatre à maximum sept jours, ils devront se soumettre à un second test en Suisse. Le résultat devra être transmis au canton. Les frais seront à la charge des voyageurs. La deuxième variante mise en consultation prévoit, à la place d’un deuxième test, une quarantaine de dix jours. Cette dernière pourra être écourtée après sept jours sur présentation d’un test négatif.
Dans les deux cas, les vacanciers devront remplir le formulaire de voyage « passenger locator form ». Celui-ci sera exigé pour toute entrée sur le territoire, que ce soit en voiture, en train, en avion, en bateau, en vélo ou à pied. Seuls les frontaliers, les enfants de moins de seize ans, les passagers en transit et au transit de marchandises seront exemptés. Afin de faire respecter les règles, les contrôles seront intensifiés. Des amendes pourront être prononcées.
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