Bussigny donne son feu vert à l’extension du tram

Le tram est en site propre sur tout le tracé. Image de synthèse
Après Villars-Ste-Croix qui a déjà validé le projet et avant les autres communes concernées qui vont se prononcer dans les jours à venir, c’était jeudi soir au tour du Conseil communal de Bussigny de se prononcer. La droite n’a pas tardé à faire entendre ses réticences.
C’est ce qui était demandé jeudi au Conseil communal: accorder un crédit extrabudgétaire de 13’310’000 francs pour la réalisation des travaux de la deuxième étape du tram entre Renens-Gare et Villars-Sainte-Croix sur son territoire.
Si la grande majorité des élus sont en faveur du tramway qui reliera Lausanne à Villars-Ste-Croix, beaucoup s’inquiètent de la mobilité des usagers, pendant les travaux comme après, ainsi que du potentiel chaos qui en résulterait sur les gros carrefours de la deuxième partie du tracé. Certains élus vont même jusqu’à craindre qu’un si gros chantier fasse fuir des entreprises du territoire bussignolais.
«Ça va compliquer la vie des automobilistes. On aurait pu opter pour des passages souterrains pour fluidifier le trafic», a déploré Alexandre Mayor (UDC). Et son collègue de parti Claude Rosset d’ajouter: «Je préférerais qu’on reporte le projet de trois ou quatre ans et qu’on arrive à un vrai projet. Tant qu’on n’a pas trouvé une solution pour la circulation, j’estime qu’on peut se contenter des transports publics actuels.»
Préoccupations multiples
Autre préoccupation majeure: le coût que tout cela va représenter. Si trois ou quatre millions de francs seront restitués à la commune par la suite, Christian Wyssa (EC) estime que la somme demandée par l’Exécutif demeure toutefois «conséquente». «En comparaison, c’est un demi-collège Agora», a-t-il déclaré, faisant référence au complexe scolaire, inauguré à l’été 2023 dans la zone de Bussigny Ouest.
Le PSIG, lui, ne voit que des avantages à cette extension et s’en réjouit. Le parti a également souligné la fluidité du trafic du futur tramway, lequel aura sa propre voie, contrairement à l’actuel bus de la ligne n°17. Également membre du PSIG, la syndique Patricia Spack Isenrich a détaillé combien ce projet était important pour l’attractivité de la commune, mais aussi pour répondre à l’arrivée de nouveaux habitants et entreprises sur le territoire. D’un point de vue pratique, elle a rappelé que le tram relierait Villars-Ste-Croix à Lausanne en 22 minutes. «Les rames pourront aussi transporter 270 voyageurs, soit le double d’un bus articulé. Les usagers libéreront peut-être aussi de la place dans le train», a-t-elle complété.
L’UDC a affirmé son opposition jusqu’au bout, tandis que l‘EC a considéré qu’il valait mieux accorder le crédit extrabudgétaire en l’état plutôt que de voir le projet être repoussé de plusieurs années. Le préavis a été accepté avec 45 votes pour, 11 contre, et une abstention.
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