Dans le district, 7 filiales de La Poste à l’avenir incertain
La Poste a confirmé son annonce de mai dernier: 170 filiales seront supprimées d’ici 2028. Mais le géant jaune cherche des partenaires pour poursuivre leur mission.
L’annonce avait fait trembler les offices régionaux de la Poste en mai. Le géant jaune déclarait vouloir fermer 170 de ses filiales. Lors d’une conférence de presse ce mardi, les responsables de La Poste ont donné quelques précisions sur cette décision.
Tout d’abord, les chiffres. Depuis 2010, la diminution des opérations au guichet est drastique: – 68%. En cause, l’évolution démographique et l’utilisation croissante des services numériques par la population. Les opérations classiques au guichet ont quant à elles diminué de moitié (- 49%), tandis que le nombre de lettres déposées par la clientèle au guichet a diminué de plus d’un tiers (- 39%) au cours des cinq dernières années seulement. Une tendance qui devrait se poursuivre ces prochaines années selon la Poste.
Cette baisse va donc engendrer une restructuration. «Du fait du recul des volumes, nous ne pouvons pas nous permettre de gérer 2000 filiales en exploitation propre, a déclaré Roberto Cirillo, directeur général. Mais, comme nous voulons rester présents partout en Suisse pour notre clientèle, nous misons sur les filiales en partenariat, qui font leurs preuves depuis des années. C’est pour nous la seule manière de continuer à remplir notre mandat de service universel et de proposer des heures d’ouverture encore plus longues dans la plupart des cas.»
Modèle du partenariat loué
En juillet, la Poste a commencé à contacter les cantons et les communes concernés par des adaptations de l’offre et à mener avec eux de premiers entretiens. L’objectif étant « d’avoir trouvé une solution pour chacune de ces 170 filiales d’ici la fin de l’année 2028 ». Pour ce faire, le géant jaune recherche près de 170 nouveaux partenaires pour ses prestations sur place. En 2028, le réseau de filiales devrait comprendre environ 600 filiales en exploitation propre et 1400 filiales en partenariat. En 2016, la Poste comptait encore 1323 filiales en exploitation propre, ce qui signifie qu’en moins de 12 ans, ce nombre aura été réduit de moitié.
La Poste envisage pourtant d’investir. Plus de 100 millions de francs dans les filiales au cours des quatre prochaines années, avec pour objectif d’y créer une expérience client moderne. «Nous voulons que notre clientèle tire profit de nos prestations sur place et de nouvelles offres numériques», souligne Thomas Baur. «Nous construisons le réseau du futur pour toutes les générations.» C’est la raison pour laquelle la Poste teste dès maintenant des solutions pour réduire encore plus les temps d’attente dans les filiales, utilisant à cet effet des formats de vidéo-conseil ultramodernes appelés à compléter les guichets classiques. Elle prévoit de déployer ces formats dans tout le pays, dans ses filiales comme dans les filiales en partenariat.
Roberto Cirillo, directeur général de la Poste, récapitule: «Le marché connaît des évolutions drastiques. Nous agissons pour rester personnellement présents pour notre clientèle à nos 2000 sites desservis, ce qui suppose que nous disposions toujours de la marge de manœuvre entrepreneuriale nécessaire. L’inaction n’est pas une option pour nous.» Par ailleurs, la Poste a assuré qu’il n’y aurait pas de licenciements suite à ces restructurations. «Des collaborateurs qui travaillent aujourd’hui dans une filiale pourront se retrouver derrière la responsabilité de nos nouvelles technologies», a expliqué Thomas Baur.
Les offices touchés dans le district
À la fin de la conférence de presse, la Poste a communiqué une liste des filiales « potentiellement concernées par transformation ». Le Canton de Vaud en compte 19, dont 7 se trouvent dans le district de Morges. Il s’agit des offices postaux d’Apples, Aubonne, Bière, L’Isle, La Sarraz, Lully et Saint-Prex.
Il était une fois, un 29 octobre...
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