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Rythme et passion au diapason

Rythme et passion au diapason

Ils ont entre 15 et 17 ans et sont tous champions vaudois des solistes dans leur catégorie. Batteur, percussionniste et cornettiste, ils racontent leur passion pour la musique.

Ça n’est plus à prouver, la région possède une véritable tradition musicale. Entre ses fanfares, écoles de musique ou petits ensemble, le district est toujours bien représenté au moment de décerner les lauriers aux meilleurs musiciens du canton. C’est ce qui s’est déroulé le 10 novembre lors de la 26e Finale vaudoise des solistes et petits ensembles à Forel, dans le Lavaux.

«Pour participer à cette finale vaudoise, les jeunes ont d’abord pris part à un concours régional, explique Vincent Maurer, professeur à l’école de musique d’Etoy et directeur des fanfares d’Aubonne et d’Etoy. Sur la Côte, il y a deux compétitions, pour la partie ouest et est. Les deux premiers sont qualifiés pour la finale cantonale.» C’est ainsi que Killian Lachat, Louis Thomson et Julien Walpen ont pris part à cette 26e Finale des solistes et se sont hissés sur la plus haute marche de leur catégorie. «On est réparti par âge et non par niveau, explique Julien Walpen, batteur de Saint-Livres. Ce qui fait qu’il peut y avoir pas mal de différence entre les concurrents selon qu’ils ont commencé à 6 ou à 10 ans.»

Des habitués

Les trois jeunes ont fièrement représenté le district lors de ce concours, ce qui n’est de loin pas une première. «J’adore ça!, confirme Louis Thomson, percussionniste de 15 ans. Je suis un compétiteur et y participer me pousse à aller toujours plus loin.» Même son de cloche du côté de Julien. «Le jury est formé de pros et leurs commentaires sont un vrai moteur pour s’améliorer d’année en année.» Ainsi, chacun d’entre eux a déjà décroché au minimum un trophée cantonal avant celui-ci.

Un amour des concours qui découle indéniablement d’une passion commune pour la musique. Comme le prouve Killian Lachat, gymnasien de 17 ans, par le simple fait de dénombrer ses formations musicales. «En plus des cours individuels, j’ai les répétitions avec la fanfare, je fais partie de Mélodia (ndlr: un ensemble de cuivres vaudois), de l’ensemble de jeunes de la région, de l’orchestre du gymnase et je suis membre d’un groupe de métal que nous avons créé avec des amis.»

Depuis tout petit, j’ai voulu faire de la batterie. Ma maman et ma sœur sont aussi percussionnistes, ça doit être dans mon sang. Mais quand j’ai voulu commencer, je ne touchais pas les pédales. J’ai donc dû débuter par le tambour, le temps de grandir un peu

Julien Walpen, batteur

À l’énumération de toutes ces activités, une question se pose aussitôt: et le reste? «On me demande souvent quand est-ce que je vis, rigole Killian. Mais la question ne se pose pas. La musique est ma passion, donc ça n’est pas du temps perdu pour moi, c’est uniquement du plaisir.»

Cette passion, le cornettiste la partage avec ses collègues percussionnistes. «Depuis tout petit, j’ai voulu faire de la batterie, se rappelle Julien. Ma maman et ma sœur sont aussi percussionnistes, ça doit être dans mon sang. Mais quand j’ai voulu commencer, je ne touchais pas les pédales. J’ai donc dû débuter par le tambour, le temps de grandir un peu.»

Une jolie histoire que chacun de ces musiciens possède. «J’étais inscrit aux cours Willems, explique Louis. Et je me réjouissais à chaque fois d’y aller pour pouvoir regarder la batterie dans un coin de la pièce. Un jour, on m’a laissé essayer et je ne l’ai pas lâchée.» Quant à Killian, il n’aurait pas soufflé dans un cornet sans l’abnégation de son papa. «C’était la fête au village et la fanfare jouait, raconte-t-il. Je trouvais ça nul et je voulais m’en aller. Mais mon papa m’a forcé à rester pour écouter. J’ai suivi tout le concert et trouvé ça génial. Le lendemain, je voulais commencer à jouer moi aussi.»

Progrès perpétuel

À l’âge compliqué de l’adolescence où les multiples activités s’entrecroisent, le moment viendra peut-être de faire un choix pour les trois jeunes. Il ne semble pourtant pas compliqué. «J’ai débuté mon apprentissage d’automaticien et j’ai dû prendre une décision entre le sport et la musique. J’ai pris la deuxième, car j’y suis meilleur», sourit Julien Walpen.

En dernière année d’école, Louis ne se pose pas encore la question: «Je ne sais pas ce que je ferai l’année prochaine, mais je ne compte pas mettre la musique de côté.» Et au gymnase, Killian parvient à tout concilier: «Je dois trouver de la motivation pour faire mes devoirs, pas pour la musique, plaisante le cornettiste. Mais je n’envisage pas de m’arrêter tout de suite. Quand on fait ce qu’on aime, on trouve le temps. Ça n’est pas plus compliqué.»

Le district bien placé

Les autres musiciens du district ont également obtenu de bons résultats lors de cette finale vaudoise. C’est le cas notamment de Quillan Favey et de Jérémy Gauchat de L’Avenir d’Aclens et de la Fanfare d’Etoy qui terminent respectivement 1er et 2e de la catégorie C Batterie. Belle prestation également pour Patrick Meylan, d’Etoy qui termine 2e en catégorie A Percussion (devant Eliot Furrer, de l’Écho du Chêne d’Aubonne) et 3e à la Batterie. Aux tambours, Didier Laurent de L’Avenir d’Aclens décroche une 3e place en catégorie S. Chez les instruments à vent – Cuivre, Thomas Maurer se classe 3e de la catégorie B et Baptiste Gros 2e de la catégorie C. Finalement, chez les ensembles, les Tambours d’Aclens et d’Etoy terminent tous deux 1er de leur catégorie, tandis que Les Notes Brassées d’Etoy (instruments à vent) et les Prexcussionnistes, de Saint-Prex (percussions) se classent 2e.

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La famille Favre sera particulièrement à l’honneur, dimanche à Provence où la Société cantonale des musiques vaudoises fêtera ceux qui sont fidèles à sa cause. Quatre de ses membres seront cités au tableau d’honneur: Roger et Gilbert (50 années d’activité), Nicolas (25) et Mélissa (20). Les autres étant Elodie Garnier (20), Claude Lapalud (35) et Michel Roulet (50).
  
  
Membre depuis 1986 d’un comité dont il a repris la présidence en 1995 (fonction qu’il cumule avec celle de caissier après l’avoir fait avec celle de secrétaire), Gilbert Favre raconte: «Je suis entré en 1967 à la fanfare dont faisaient déjà partie mes frères aînés. Deux sont toujours actifs: Michel et Daniel (qui jouent de l’euphonium). Je cherchais à faire partie d’une société. Et comme je ne suis pas sportif, je suis parti dans la musique.»
Gilbert se voit confier un bugle puis un cornet, instrument auquel il est demeuré fidèle. Comme il l’est à sa société: «Je n’ai jamais songé à la quitter. Même quand elle a traversé des moments difficiles liés à un manque d’effectif. Maintenant, avec tous ces jeunes, la fanfare se porte à merveille!»
Et s’il y a des jeunes, c’est notamment à Mélissa Duboux, fille de Gilbert Favre, que la société le doit: depuis 15 ans, elle est responsable de l’École de musique que fréquentent 90 enfants. Elle l’anime bénévolement avec la même passion qu’elle met à enseigner l’initiation musicale, que suit sa fille Eloïse, 4 ans. Autant dire que le clan Favre contribue à assurer la relève au sein d’une fanfare dont elle est l’un des piliers. Pour ne pas dire le pilier.
Outre ceux déjà cités, ce clan de trois générations se compose de Nicolas (fils de Daniel, trombone), de Loïc (basse), de Ciana (trombone) et de Laly (alto). Ces trois derniers sont les petits-enfants de Gilbert. Et les enfants de Raphaël, l’un des rares Favre à ne pas avoir choppé le virus musical. Comme quoi ce n’est pas impossible!
  
Sur scène
  
Tout ce monde – ou presque – était sur scène lors des concerts donnés les 18 et 19 mars en la salle polyvalente sous la direction de Vincent Maurer. Un chef qui a eu droit à la reconnaissance présidentielle pour le travail très productif réalisé depuis 10 ans qu’il est au pupitre. Travail qui, l’an passé, s’est traduit par de réjouissants résultats lors de la Fête fédérale de Montreux.
Autant dire que c’est une société plus vive qu’un écureuil dont Gilbert Favre s’apprête à remettre les rênes présidentielles à Christophe Olgiati. 
  
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Sarah Rempe 23 mars 2017
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