À Bussigny, une rallonge financière pour le Parc du Centre est concédée
Le Conseil communal de Bussigny avait rendez-vous samedi 25 mai. Il fut question d’une rallonge pour le Parc du Centre, ainsi que du réaménagement des cours d’école et d’un parc à chiens.
Sortie au chalet
C’est la tradition. À chaque début de législature, la première séance du Conseil communal de Bussigny est organisée à Château-d’Oex, là où la commune possède un chalet. Mais ces dernières années, le Covid avait retardé l’occasion, qui s’est finalement présentée samedi.
Départ en car à 8h15, sous un soleil radieux. Les quelques élus qui ont regagné la station par leurs propres moyens se sont fait un plaisir d’accueillir le reste de la délégation en brandissant le drapeau aux couleurs bussignolaises. Après un rapide café-croissant, les débats se sont tenus à l’Hôtel de Ville, dans la salle-même où les Favotets se réunissent pour débattre.
Après plus de deux heures de séance, un apéro copieux attendait les conseillers sur la terrasse du Bois-Gentil, le fameux chalet qui leur appartient. De quoi apaiser les esprits encore échauffés par les votes. Quant aux plus jeunes élus, ils en auraient presque la nostalgie (quoique les moins jeunes aussi!). Après tout, les camps scolaires passés dans cet endroit ne paraissent pas si loin…
Mais c’en est assez de rêvasser, il est temps de se glisser dans la file du buffet. Au menu: entrecôte basse température, légumes et salade. Avant le bouquet final: meringue et crème double. Il n’y a pas à dire, les débats, ça creuse !
Encore des sous pour le Parc du Centre
Samedi, la séance du Conseil communal a démarré fort, avec une demande de crédit complémentaire de 342’000 francs pour les travaux de réaménagement du Parc du Centre. Le montant pour la fourniture des 23 arbres et des 600 arbustes et autres plantes vivaces a été omis lors de la rédaction du préavis, et le système d’arrosage automatisé n’a pas été compté.
«Les offres d’entreprises se sont avérées supérieures aux estimations. Après le début des travaux, des éléments liés aux constructions et aménagements antérieurs du site ont été découverts, et il est nécessaire de les supprimer», détaille l’Exécutif. «On a voulu prendre un raccourci, mais on a fait les mauvais choix. Le budget a été établi à partir d’un avant-projet, et ça n’aurait pas dû se faire comme ça», a reconnu la municipale Catherine Calantzis Robert (PSIG) devant l’assemblée.
Mais la pilule a eu du mal à passer pour de nombreux conseillers. La droite est montée au créneau. «En 2022, on estimait déjà que ce projet était trop coûteux et aujourd’hui, on nous demande une rallonge, qui monte le budget à près d’un demi-million de francs. La Municipalité ne devait pas commencer les travaux sans avoir le financement!», a grondé Claude Rosset (UDC). «Oublier les arbres, c’est cocasse pour une commune qui met en avant le développement durable…», a renchéri Cédric Cagnazzo (EC).
Même à gauche, le malaise s’est fait sentir «C’est vrai que c’est très gênant comme situation. Mais la population ne doit pas en faire les frais», a estimé Petra Skaloud (PSIG). Stéphanie Grieu (EC) a ajouté qu’à l’époque où le préavis avait été accepté, des réserves avaient pourtant été émises sur le plan financier. «Maintenant, il faut avancer. Les citoyens ont le droit à leur parc. On n’a pas le choix», a-t-elle déclaré. La droite a reproché à l’Exécutif d’avoir mis les conseillers communaux au pied du mur.
Juste avant les votes, la syndique Patricia Spack Isenrich (PSIG) a rappelé «qu’une enveloppe de 1,1 millions de francs avait été allouée à la Municipalité en 2022, pour les travaux de rénovation du Parc du Centre et de deux places de jeux, et que les budgets ont été respectés pour ces dernières (ndlr: au Sentier de la Violette et En Rente)». Huit élus de l’UDC et de l’EC ont affiché leur opposition à cette rallonge financière, et quatre autres se sont abstenus. Les 36 conseillers communaux restants ont mis de l’eau dans leur vin et validé le supplément. Y a plus qu’à…
Des cours d’école conviviales, oui, mais quand?
En octobre 2022, des membres du PSIG et du PLR se disaient insatisfaits des espaces communs des écoles, et notamment des préaux qui, d’après eux, ne sont que peu fournis en mobilier et peu aménagés pour les jeux. Ils s’étaient donc alliés pour plaider pour plus de convivialité et de verdure. Dans sa réponse au postulat, la Municipalité a évoqué son désir d’aller dans ce sens, mais toutefois sans donner de calendrier.
«Je regrette le manque de temporalité et l’absence d’engagement de la part de l’Exécutif. Certaines cours d’écoles sont bétonnées et n’ont pas de jeux. Il s’agit du lieu de vie des enfants, déplore Maud Giorgi Baumgartner (PSIG). Et il est prouvé qu’un climat plus serein et des espaces où ils peuvent se dépenser, ça peut aider en ces temps où les cas de violence et de harcèlement scolaires augmentent.»
Son confrère de l’EC, Christian Wyssa, l’a rejoint: «Modifier une cour d’école, c’est un travail considérable, on le sait. Mais on peut faire de petits aménagements qui feront vraiment la différence dans le quotidien de nos enfants.» Ce dernier évoque l’idée d’installer des bancs ou encore des gros pots de fleurs pour créer des espaces d’ombrage.
«En tant que parent, je trouve qu’il faut aller dans ce sens. Il y a urgence», a insisté, à son tour, Cane Cekerevac (PSIG). Le municipal Roberto Freda (EC) l’a compris. «Vos remarques ont été entendues. On intégrera cette réflexion au moment d’entamer le budget 2025. De petits aménagements peuvent en effet être réalisés, et on va les étudier.» Affaire à suivre, donc.
Le conseil en bref
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