Le meurtrier dit avoir agi pour « venger le prophète »
Le meurtrier présumé de l’agression au couteau qui a entraîné la mort d’un jeune homme samedi soir à Morges est passé aux aveux révèle la RTS.
Une source proche de l’enquête a révélé à la RTS que le Turco-Suisse de 27 ans, Omer A. a reconnu les faits et aurait justifié son crime par « vengeance contre l’Etat suisse » ainsi que pour « venger le Prophète ».
« Selon une source sécuritaire fédérale, il s’agit clairement d’un « acte à caractère terroriste ». Le jeune homme, déséquilibré psychiquement, en rupture avec sa famille turco-suisse établie dans l’ouest lausannois, était surveillé activement depuis 2017 comme un individu radicalisé », annonce encore le média national. Une information confirmée par le Ministère public de la Confédération (MPC) dans un communiqué: « Le suspect est connu du Service de renseignement de la Confédération (SRC) depuis 2017, notamment en raison de consommation et de diffusion de propagande djihadiste ».
En avril 2019, le Ministère public du canton de Vaud avait déjà ouvert une procédure pénale contre le double national turco-suisse pour soupçon d’incendie intentionnel dans une station-service de Prilly. Au cours de cette enquête, le Ministère public est tombé sur des indices de possibles antécédents djihadistes du prévenu, qui coïncidaient avec les informations fournies par le SRC. C’est pour ce motif que le MPC a repris la procédure pénale en octobre 2019 et l’a étendue à l’art. 2 de la loi fédérale interdisant les groupes « Al-Qaida » et « État islamique » et les organisations apparentées, au soutien ou à la participation à une organisation criminelle et à la représentation de la violence.
Le prévenu était en détention provisoire depuis l’incendie criminel présumé de la station-service. Elle a été prolongée à plusieurs reprises. En juillet 2020, le prévenu a été libéré de détention par le tribunal compétent, sur demande du MPC qui s’appuyait notamment sur une expertise psychiatrique. Cette remise en liberté était assortie de diverses mesures de substitution établies par les autorités impliquées et ordonnées par le tribunal. Elles comprenaient notamment un couvre-feu nocturne, une obligation de s’annoncer ou l’interdiction de port d’armes. Jusqu’à l’homicide du 12 septembre 2020, le MPC n’a été informé d’aucune violation des mesures de substitution imposées qui aurait justifié une nouvelle remise en détention.
Concernant la motivation terroriste, le Ministère public ne confirme pas encore officiellement, même s’il écrit qu’une « motivation terroriste ne peut être exclue pour l’homicide de Morges ». Et que « le contexte de l’acte est actuellement en cours de clarification ».
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