Après avoir passé treize jours à l’Hôpital de Morges, Gino Appice a vaincu la maladie. Il livre un vibrant témoignage de reconnaissance envers les médecins et infirmiers.
Il y a des événements de l’existence dont on ne sort pas indemne. À 59 ans, Gino Appice en a fait l’expérience, lui qui vient de passer treize jours à l’Hôpital de Morges à cause du coronavirus. Dans son combat contre la maladie, le président du club de boxe de la ville a été particulièrement marqué par le personnel soignant: «J’ai été tout au long de mon séjour entouré par des médecins et des infirmiers qui, tout en risquant leur vie, m’ont donné énormément d’amour. Je n’avais jamais vu ça. Ils ont été d’une gentillesse incroyable. En plus des soins et des contrôles permanents, on me demandait sans cesse comment ça allait ou si j’avais besoin de quelque chose. Ils n’ont jamais cessé de me féliciter et de m’encourager. À tel point que, par exemple, quand je suis sorti des soins intensifs pour être transféré en chambre après quatre jours, je n’ai fait que pleurer, tant leur sensibilité m’a touché. Ce qu’ils ont accompli pour moi est inoubliable. Ce sont eux qui m’ont sauvé la vie à 80% et les médicaments se sont occupés du reste.»
Si le Morgien est aujourd’hui tiré d’affaire, rien n’était pourtant gagné début avril. «J’étais au bout du rouleau, confie Gino Appice. Cela faisait deux semaines que je n’avais plus d’appétit et je me sentais très faible. Cependant, je n’avais pas de symptômes tels que de la fièvre, les médecins ont donc d’abord pensé que je faisais une dépression. Puis, lors d’une consultation au Centre médical des Charpentiers, le docteur m’a dit que je devais me rendre aux urgences pour passer des examens approfondis. Ma pression était très basse. Mes poumons et mes reins ne fonctionnaient plus très bien. Ma sœur m’a alors amené à l’Hôpital de Morges où j’ai immédiatement été pris en charge. On m’a fait toute une batterie de tests, avant de me transférer aux soins intensifs. Et même si le résultat officiel n’était pas encore connu, les membres du personnel ont tout de suite été convaincus que j’avais le coronavirus.»