Ahumada: « Prendre part à une finale olympique c’est déjà fou »
Le Forward Rowing était plein d’espoir, malheureusement son rameur ne finit que 4e de la finale olympique.
Avant la course, l’espoir était au maximum, « on va faire une médaille c’est sûr », entendait-on dans les tribunes. Malheureusement, « aux Jeux tout est possible et un lapin peut toujours sortir du chapeau », imageait Neville Tanzer, président de la Fédération suisse d’aviron. Le lapin en question était grec aujourd’hui.
Après un super départ, le bateau grec s’est en effet mêlé à la course pour la victoire avec la favoris incontournables irlandais. Si les Suisses ont, dans un premier temps pu espérer remonter, il s’est vite avéré que la marche était trop haute. « On ne les a vraiment pas vu venir, concède Raphaël Ahumada. Ils n’avaient fait qu’un podium cette saison… ils ont vraiment surpris tout le monde. »
Même si les Grecs, en tête pendant la majorité de la course ont semblé lâcher sur la fin, Raphaël Ahumada et Jan Schäuble n’avaient pas les ressources nécessaires pour s’immiscer sur le podium. « Il nous a peut-être manqué un peu d’expérience, analyse le Dengereux. Pour gagner une médaille olympique, être à 100% ne suffit pas, il faut 10 ou 20% de plus. Je pense que les trois bateaux qui ont fini devant nous, avaient cette expérience supplémentaire qui a fait la différence. »
Fiers et heureux
L’Irlande remporte une course folle – plus rapide que les poids lourds -, devant l’Italie, la Grèce et… la Suisse qui termine « chocolat » à plus de 3 secondes du podium. « L’essentiel c’est qu’ils n’aient pas de regret, relativise Alexia Ferri, petite amie de Raphaël Ahumada. Ils ont tout donné, ils peuvent être fiers. Et l’expérience qu’on a vécue ici est juste incroyable, on s’en souviendra malgré cette 4e place. »
« Le plus frustrant c’est surtout qu’ils ont fini toute l’année sur le podium et que c’est aujourd’hui que ça ne fonctionne pas, souligne sa maman, Bettina Ahumada. Mais ils s’en souviendront toute leur vie, et l’ambiance dans les gradins c’était beau. »
Au moment de retrouver sa copine et ses parents, Raphaël avait le sourire. « On a tout donné, on ne peut pas gagner du premier coup, lançait-il en prenant sa maman dans les bras. Merci, merci. »
« Je pense que cette première expérience olympique va beaucoup m’apporter à l’avenir », affirme-t-il.
Maintenant, place à la suite. « Déjà on va passer une bonne soirée ensemble, sourit le rameur. Et la semaine prochaine on va profiter d’aller un peu encourager les Suisses. » L’équipe d’aviron qui logeait proche du site de compétition, à l’extérieur de la capitale n’a en effet pour l’instant pas pu vraiment profiter de l’ambiance olympique qui règne en ville.
Quant à la suite plus lointaine, l’habitant de Denges va devoir changer de catégorie après la disparation des poids-légers. « J’ai envie de continuer et je pense que ça peut le faire en poids lourds si je prends un peu de masse. Mais avant ça je vais couper un peu, prendre des vacances et, peut-être un peu lever le pied l’année prochaine aussi. » Le jeune homme compte en effet remettre un peu l’accent sur ses études. « Je vais changer (ndlr: il avait commencé un cursus en architecture) et commencer les maths. C’est plus compatible avec un rythme de sportif d’élite. »
Mais avant ça, place aux vacances et… à la course de Zoé Claessens ce soir. « Je vais la regarder en direct, je croise vraiment les doigts pour elle, la région morgienne mérite une médaille! »
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